La semaine prochaine, comme chaque première semaine d’aout, votre journal prend une pause estivale bien méritée.
Alors que la longue fin de semaine d’aout pointe le bout du nez, l’envie de déguerpir se fait plus pressante. Les Ténois sont de grands voyageurs et pour plusieurs le désir de la route et l’appel du large constituent des pulsions dures à réprimer.
Avec la pandémie cependant, ce gout de liberté devra se conjuguer avec les contraignants impératifs de santé publique. Le choix de franchir les frontières territoriales s’accompagne désormais de l’obligation de s’emmurer quatorze jours à son retour — sans compter le risque de contracter la maladie bien présente au sud du soixantième parallèle.
Dans ces conditions, le choix de prendre ses vacances dans le Nord semble le plus sage. Non seulement, notre territoire offre-t-il une kyrielle de paysages spectaculaires à contempler, en restant ici, on encourage également notre industrie touristique mise à mal depuis la fermeture de la frontière.
Nous avons le privilège d’habiter une territoire d’une superficie de 1 144 000 kilomètres carrés situé dans l’un des secteurs les plus intacts du globe. Sans quitter le territoire, il est possible de se rendre à la mer, à la montagne et aux confins de la forêt sauvage. Nous avons, dans notre cour arrière, des chutes, des canyons, des plaines salées et même des pingos. Il nous est possible d’observer des bisons, des pélicans, des bœufs musqués, des mouflons ou des bélougas. Et c’est dans nos lacs qu’ont été pêchés les plus gros spécimens de touladi et de grand brochet au monde.
Il y a bien, chez nous, une aventure inédite qui vous attend, sans avoir à quitter le territoire.
L’éditorial du 31 juillet 2020
L’éditorial du 31 juillet 2020
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