Le 20 novembre est la Journée du Souvenir trans, une journée où on se rappelle la mort des personnes transgenres dans le monde et la discrimination dont celles-ci sont victimes. C’est un moment pour porter nos respects aux milliers d’humains trans qui ont été tués simplement pour leur existence.
Être transgenre signifie être né dans un corps du mauvais genre ; être né avec les mauvais organes génitaux. « La nature a fait une erreur, que j’ai corrigée, » explique Christine Jorgensen, une actrice américaine trans. Ces personnes sont souvent persécutées et traitées comme malades. Elles sont souvent battues, et même tuées, et c’est rare que les assaillants soient punis. »
Cette année, il y a eu 350 morts de personnes trans documentées autour du globe. Par contre, il y en a très probablement des centaines d’autres non documentées. En 2018, News21 a fait un sondage aux États-Unis, où des milliers de personnes queers ont admis avoir été victimes d’un crime de haine. Selon un autre sondage, le 2015 U.S. Transgender Survey, plus de la moitié des répondants rapportent qu’ils ont été persécutés, abusés ou discriminés d’une manière ou d’une autre durant leur vie.
Couramment, il y a beaucoup de pays qui ne reconnaissent pas ou ne documentent pas leurs crimes haineux. Des États ne reconnaissent pas l’existence des personnes trans. Certains pays, comme le Yémen, l’Iran, la Mauritanie, le Nigéria et l’Arabie saoudite, punissent les personnes trans avec la peine de mort et même la torture. La grande majorité du monde est aussi marquée par la transphobie et la discrimination.
Ty Underwood, Diana Sacayán, Hande Kader, Raina Aliev, Erika Tijerina, Laysa Fortuna, Chanda Sharmeeli, Dandara dos Santo, Jhoana Hernandez, Kelly Stough, Nina Surgutstaya, Johana Medina Leon, Bee Love Slater, Carly VG, Alexa Luciano Ruiz, Ajita Bhuje et Layla Pelaez sont seulement quelques personnes trans parmi des milliers qui ont été assassinées dans les dernières cinq années. La plupart des crimes discriminatoires sont souvent ignorés ou jamais rapportés.
Le problème n’est pas observé dans la rue uniquement, mais aussi dans les écoles et les lieux de travail. Au Canada, 95 % des étudiants trans ont dit qu’ils se sentaient en danger à leur école et 90 % ont été verbalement harcelés à cause de leur expression de genre. Les données de l’Alliance de la Fonction publique du Canada en Ontario disent que 43 % des employés trans ont tenté le suicide, 13 % ont été virés pour la seule raison d’être transgenre et 58 % ne pouvait pas avoir une carte d’identification avec leurs noms et pronoms exacts.
De nombreuses personnes non hétérosexuelles et non cisgenres sont ciblées pour leur identité. Haley Walsh, une écrivaine, a dit : « La haine est un tel gaspillage de ressources humaines. Si peu a été accompli avec la haine ; tellement plus avec l’amour. »
La Journée du Souvenir trans est une occasion de se souvenir des pertes que le monde a subies à cause de l’intolérance. Il faut honorer les morts pour essayer de les prévenir dans le futur.