Depuis quelques jours, on sent que le vent tourne. Si l’on continue de recenser des nombres de cas de COVID-19 préoccupants dans certaines régions du pays, dans l’ensemble, la situation semble s’améliorer. Plusieurs provinces ainsi que le territoire du Yukon ont annoncé la reprise graduelle des activités et l’on sent qu’un été de renouveau se prépare.
C’est en bonne partie la vaccination qui permet cette réouverture progressive du pays. L’accès au vaccin renforce notre immunité collective. Plus de gens reçoivent le vaccin, moins de gens tombent malades, moins de gens propagent le virus et plus la pandémie est gérable. Car, rappelons-le, c’est bien pour éviter les débordements du système de santé qu’on a mis en place toutes ces mesures d’exception. L’intention n’est pas d’éradiquer le coronavirus, mais bien qu’il ne surcharge pas nos hôpitaux. Lorsque ce seuil est franchi, nos autorités ont un devoir moral et civique de lever les restrictions.
Aux TNO, où le système de santé n’a pratiquement pas de marge de manœuvre, nous avons été priorisés dans les campagnes d’immunisation et avons pu recevoir le vaccin avant nos compatriotes du Sud. Tant et si bien que près des deux tiers de notre population adulte a maintenant reçu les deux doses nécessaires pour une protection optimale. C’est encourageant.
Sauf que, depuis un moment, nos progrès piétinent. Alors qu’en mars et en avril on constatait une croissance soutenue de l’immunisation, au cours du dernier mois, c’est à coups de quelques dizaines de piqures par jour que l’on avance. C’est à croire que tous ceux qui attendaient impatiemment le vaccin se sont précipités et que maintenant nous traversons le plateau des moins convaincus. L’horizon de l’immunité collective apparait moins près qu’il ne paraissait initialement.
Parmi ce tiers « récalcitrant » de la population, on retrouve des personnes qui ne peuvent pas recevoir le vaccin, d’autres qui n’en veulent pas, mais aussi des gens qui ne prennent simplement pas le temps. C’est à ceux-là que nous nous adressons. Allez-y, prenez le temps. Votre geste fait une différence pour nous tous.
On remarque que les Ténois sont moins nombreux que les Ténoises à recevoir le vaccin. Quelque 65 % des hommes du territoire ont reçu au moins une dose, contre 75 % des femmes. Ce n’est pas surprenant. Les garçons sont généralement plus négligents avec les soins de santé. Eh bien, les gars, arrêtez de branler dans le manche et allez vous faire vacciner.
Encore un petit effort, on y est presque.