Alors que la Terre brule, que la glace des calottes polaires fond, que nos forêts, ces poumons de la planète, s’amenuisent à vue d’œil (combien d’hectares rasés par heure ? Combien d’hectares s’envolent en raison des feux qui font rage chaque été ?), nos dirigeants (avec le très/trop photogénique Justin Trudeau en tête) ergotent sur la réduction des émissions de carbone, mais dans un avenir s’échelonnant de 2030 à 2050. Trop peu trop tard clament les organismes écologiques. Et les citoyens se plaignent déjà des augmentations du prix de l’essence à la pompe. Sans oublier les pays pauvres, qui voient dans ces initiatives de nouvelles arnaques destinées à les maintenir dans l’impuissance économique par l’asservissement à des technologies « vertes » vendues à vil prix par les pays riches.
Vous serez peut-être un tantinet sceptique quant à l’importance de cette conférence sur la vie quotidienne aux TNO. La fonte du pergélisol, les feux de forêt et les nuages de fumée incommodant les Ténois, la situation en Arctique, tout cela n’augure rien de bon. Et si des pays (des autocraties) tels que la Russie et la Chine n’y font acte de présence que virtuellement, ça donne une idée des enjeux de cette conférence dite « de la dernière chance ». Tout ça pour ne limiter l’augmentation moyenne de la température qu’à 1,5 °C d’ici… les calendes grecques ? Alors que les scientifiques s’obstinent sur les chiffres et l’échéancier, que les politiciens pavanent tels des dindons en rut, l’humanité se rapproche toujours plus d’un scénario « rôtissoire » où les changements climatiques déstabiliseront l’écoumène, et où la vie sur Terre sera fragilisée à l’extrême.
Ce n’est pas pour paraitre pessimiste, même si l’accumulation de toutes ces données pousse à l’être, mais il est à peu près certain que la courbe des naissances n’a pas fléchi sans avoir tenu compte de toute cette hécatombe. Que dire des générations à venir ? Une ère de grincements de dents semble à nos portes. En dépit de l’ampleur du nuage qui flotte au-dessus de nos têtes, nos chers dirigeants préfèrent pelleter le problème vers l’avant. Sauf que cet avant, ce futur, s’érige en muraille infranchissable.