Alors que les mesures sanitaires ne cessent de défrayer la chronique avec les restrictions qu’on impose et qu’on lève inlassablement, le débat sur les langues dans leur contexte minoritaire arrive à se frayer un chemin. Ces dernières semaines, nous avons vu défiler un certain nombre de nouvelles à ce sujet, sans nous réserver d’en faire, quelques fois, une actualité.
De Jennifer Baerg Steyn – nouvelle propriétaire du Book Cellar – à Blaise Ndala, auteur francophone canadien originaire du Congo (RDC), en passant par la discussion entourant la révision de la Loi sur les langues officielles des Territoires du Nord-Ouest, se fait sentir une volonté d’apporter un véritable changement.
Au sujet de cette loi, une phrase, lancée par Shannon Gullberg, commissaire aux langues des TNO, juste avant de prendre sa retraite, demeure d’une pertinence effarante : « La loi ne fonctionne pas ».
Aussi, nous parlions plus tôt d’apporter un véritable changement, mot approprié, car c’est fondamentalement de cela qu’il s’agit. Au cœur de ce débat se trouve le défi même de l’inclusion dans son contexte nord-américain.
Comment parler de conversation, de respect, de vivre ensemble ou encore de réconciliation alors même que l’outil qui sert de véhicule à ces nobles valeurs et idéologies prétendument adoptées n’inclut pas les personnes et collectivités concernées ?
Du reste, la question pourrait se résumer à ses deux premiers mots : comment parler ?
Ainsi, bien que la route s’annonce ardue, la lutte féroce, la discussion à la fois laborieuse et peu suffisante, sont toutefois à saluer les initiatives, les prises de paroles pour les uns, les prises de conscience pour les autres, en toute simplicité : les bris de silences permettant à cette conversation de ne pas tomber dans l’oubli du confort et la suffisance des efforts passés.
Certainement, un débat que nous avons au sein même de l’équipe Médias ténois, et prévoyons de contribuer, à la hauteur de nos capacités, à le faire évoluer vers une inclusion toujours plus complète.