De beaux jours francophones
L’assemblée générale annuelle de Médias ténois se déroulait ce jeudi 8 juin, dans les locaux du Collège nordique francophone. Sur place à Yellowknife, comme depuis Whitehorse ou encore Hay River en ligne, c’est un nombre non négligeable de personnes qui ont participé à l’évènement. Passons ici les détails des états financiers qui prendraient bien trop de temps à élaborer, et dont la pertinence a été évoquée et détaillée en long et en large la semaine dernière. Passons également l’élection du conseil d’administration, qui s’est passé dans la démocratie la plus totale et dans le respect des normes du protocole.
Passons presque tout, en fait.
Conscient de flirter avec un sujet sensible, revenons sur un élément en particulier.
L’année dernière, ce n’est pas un, mais deux changements de direction qui se sont opérés à Médias ténois.
Nos collègues de Radio-Canada se sont déjà chargés de reporter les propos et témoignage de la direction et du conseil à ce sujet.
Aux premières loges, à Yellowknife, nous avons vu des collègues de bureau vivre avec une épée de Damoclès sur la tête tant la situation devenait pesante. Ils et elles n’ont pas pour autant flanché.
Quelle est la pertinence de revenir sur cette situation ? Simple. Saluer, comme il a déjà été fait, la patience et la réactivité des actuels et anciens employés. e. s, mais, au sens plus large, saluer la résilience.
Saluer la résilience francophone, essentiellement la résilience de la francophonie, qui continue d’aller de l’avant, malgré les obstacles ô combien nombreux, connus comme inattendus.
« Résister, c’est exister » comme il a déjà été dit dans cette même rubrique faisant alors l’éloge de la francophonie en mouvement. Ici, c’est plutôt son inamovibilité qui est mise au premier plan, paradoxalement.
Ce refus de s’en aller, de se laisser impressionner, de se faire mettre de côté par des forces externes, conscientes de leurs rôles de barrage à la francophonie ou non. Reculer ? Aucunement. Résister. Résister pour mieux avancer.
Que se passe-t-il lorsqu’une force irrésistible rencontre un objet inamovible ?
Elle capitule. Et la francophonie continue son chemin, avec l’espoir de beaux jours à l’horizon.