Parait-il qu’il faut rentrer.
Après trois semaines d’incertitude, mais d’une confusion certaine, entre enthousiasme et angoisse, il est temps de rentrer à la maison.
Comparables à des enfants face à l’inévitable rentrée des classes. On ne sait pas toujours comment ni pourquoi : on a reçu des communiqués, des dates, des instructions, des suggestions et, la date mentionnée arrivée, on y va.
Les Ténoises et les Ténois rentrent dans une ville qui n’est pas encore opérationnelle, un grand nombre de commerces – dont les propriétaires et la main-d’œuvre sont pour la plupart toujours à l’extérieur de Yellowknife, demeurent fermés. Les premières personnes (évacuées) à rentrer dans la capitale ténoise redécouvrent la ville, à bien des égards. Une ville qui flirte avec le concept de ville fantôme, une ville au paysage légèrement changé çà et là, fort du travail acharné de la main-d’œuvre restée sur place pour combattre la progression des feux.
Les Ténoises et les Ténois rentrent dans une ville à la qualité de l’air qui n’est pas des plus optimales, pour ne pas employer de termes plus précis.
Une ville qui passe « d’ordre d’évacuation » à « alerte d’évacuation » avec tout ce que ça implique…
Une ville qui pourrait se refaire évacuer dans les prochains jours, dans les prochaines semaines
Mais une ville qui est prête à réaccueillir sa population.
Du reste, fort de nombreux témoignages – et autres tentatives de réinvestir la ville « illégalement » au cours des 21 derniers jours – la grande majorité de la population se dit prête à rentrer.
Welcome Home.
Rentrons.