Du 28 au 30 janvier dernier, les enseignants et enseignantes des Territoires du Nord-Ouest ont pu bénificier d’un second atelier de familiarisation sur l’application des nouveaux programmes de français qui seront, en principe, effectif pendant l’année scolaire 1999-2000. Afin de mieux comprendre de quoi il s’agit vraiment, je vous invite à suivre la prochaine série d’article qui visera principalement à faire la lumière sur notre système éducationnel. Débutons d’abord par le commencement soit en expliquant les raisons d’être de ses ateliers…
En décembre 1993, les ministères de l’Éducation des quatre provinces de l’Ouest et des deux Territoires signaient Le protocole de collaboration concernant l’éducation de base dans l’Ouest canadien. Ce document fut le résultat d’un processus de révision du programme de français élaboré en 1987, celui même qui est encore utilisé aujourd’hui dans nos salles de classe. Suite à cette révision, une équipe interprovinciale composée de six représentants ministériels et de personnel enseignant provenant des différents milieux scolaires sont réunis afin d’élaborer le Cadre commun des résultats d’apprentissage en français langue première (M-12). Mentionnons également que ce processus fut parallèlement effectué pour le programme de langue seconde.
À partir de ce document chaque province et territoire ont dû créer ou modifier leur propre programme d’études. La différence majeure entre le nouveau programme et celui de 1987 réside dans le rôle que l’apprenant joue dans le processus d’apprentissage et c’est le cadre commun, élaboré à l’étape précédente qui oriente toutes les provinces et territoitres vers des résultats d’apprentissage plutôt que vers des objectifs d’enseignment, comme c’était le cas dans le programme d’études de 1987. Les résultats d’apprentissage sont définit comme étant ce que les élèves de l’Ouest et du Nord canadiens devraient maîtriser à la fin de chaque année scolaire. De plus, ces résultats d’apprentissage expliquent de façon précisise, c’est-à-dire de façon observable ou mesurable, un comportement langagier, une habileté, une connaissance ou encore une attitude qu’un élève aura acquis à la fin d’une séquence d’apprentissage. La responsabilité de l’apprentissage est donc portée par l’apprenant plutôt que par l’enseignant. Ce dernier continuera d’être essentiel à l’apprentissage de l’élève mais son rôle changera considérablement. Avec l’application du nouveau programme, il sera un outil d’apprentissage, une personne ressource pour transmettre les stratégies d’acquisition (le comment) des apprentissages visées.
C’est ainsi que pour tout comprendre ses nouvelles structures, ses nouvelles stratégies et si j’ose dire ses méandres, le ministère de l’Éducation des T.N.-O. ne veut pas rater le bateau. Il veut plutôt jouer un rôle actif auprès du personnel enseignant en offrant, entre autre, une série de quatre ateliers de familiarisation avec le nouveau programme. C’est ainsi que M. Jean-Marie Mariez, responsable aux T.N.-O. de la mise en place des nouveaux programmes de français a organisé ces ateliers afin d’en faciliter l’implantation. Ces ateliers sont habituellement animés par deux experts du Ministère de l’Éducation de l’Alberta et sont échelonnés sur une échelle de deux ans. Le sujet du premier atelier portait sur la vision des programmes. Le second aura traité de l’importance de l’acquisition du vocabulaire dans le processus d’apprentissage de la lecture ainsi que la place que la lecture devrait avoir dans la salle de classe. Finalement, les troisième et quatrième ateliers discuteront premièrement de l’expression orale puis de la production écrite.
La semaine prochaine nous aborderons ensemble les grands principes d’apprentissage ainsi que les composantes du programme d’études français langue première.D’ici là, bonne semaine à tous!