Tant à Inuvik qu’à Yellowknife, toutes les écoles ont la chance de pouvoir être connectées au câble et ce sans frais. À travers l’Amérique du Nord, plus de 80 000 écoles sont ainsi branchées à ce service communautaire soutenu par 41 réseaux de télévision et plus de 8 500 câblodistributeurs. Créé en 1989, Cable in the Classroom fournit aux parents et enseignants plus de 540 heures par mois de programmation éducationnelle sans commerciaux, en anglais.
Les grands réseaux américains et canadiens rendent disponible à chaque mois une portion de leur horaire afin de diffuser ce type de programmes éducationnels. Les enseignants n’ont plus qu’à enregistrer ces émissions pour les utiliser ensuite en classe.
Ce branchement au câble a une autre répercussion intéressante. Dès leur branchement, les écoles ont accès aux services d’Internet par câble. Les seuls frais exigés des écoles sont les frais d’installation du câblage. Par la suite, tout est gratuit.
« Notre compagnie a une politique d’appui à l’éducation », a expliqué Tom Zubko, le propriétaire de New North Cable d’Inuvik. C’est la raison qui a motivé cette entreprise à non seulement participer au programme Cable in the Classroom, mais aussi à connecter Inuvik à l’Internet et à supporter la diffusion de Radio-Canada en français.
Même son de cloche à Yellowknife alors que la compagnie Northwestel Cable offre l’accès à tous les canaux diffusés sur le câble. « D’après les normes du programme, on ne doit fournir que les canaux de base. On dépasse ça en offrant l’accès à tous les canaux », a indiqué Renée Fournier, directrice du service à la clientèle.
L’école Allain St-Cyr. bénéficiait de ce programme dans ses anciens locaux et vient d’être branchée dans son nouvel édifice. Comme la programmation est exclusivement en anglais, seul l’enseignant Pierre Ouellet utilise ce service dans le cadre de sa classe d’anglais.
« C’est super ! On travaille sur le recyclage avec les élèves de quatrième et cinquième années. Com-me il y a une série qui s’en vient sur le recyclage, on va l’intégrer au cours d’anglais », a indiqué Pierre Ouellet. Lors de ses années en enseignement en Ontario, la chaîne franco-ontarienne, TFO, offrait de tels programmes en français et l’enseignant les utilisait. Maintenant, il dit surtout utiliser la programmation du réseau A&E.