le Jeudi 10 juillet 2025
le Vendredi 2 juin 2000 0:00 Éducation

Un souffle francophone sur YK 20 ans d’immersion !

Un souffle francophone sur YK 20 ans d’immersion !
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Afin de commémorer les vingt ans du programme d’immersion, les écoles J.-H. Sissons, Sir John Franklin, William MacDonald et Allain Saint-Cyr, appartenant à la commission scolaire N° 1 de Yellowknife, se sont donné rendez-vous le vendredi 26 mai pour participer à une journée d’activités. Le programme d’immersion à cette commission scolaire a débuté durant l’année scolaire 1979-1980 à Yellowknife. « La première année, il y avait 20 élèves en immersion, en 4e année à l’école J.H. Sissons. Actuellement, 226 jeunes sont inscrits au programme, de la quatrième à la douzième année », a souligné la directrice de l’enseignement des programmes de langue française à la commission scolaire no. 1, Lilly Oldham. « Je suis vraiment fière de notre programme. Certaines écoles en Louisiane et en Suède s’inspirent du modèle canadien », a poursuivi cette dernière. « Nos enseignants sont originaires de l’Alberta, du Québec, du Nouveau-Brunswick, de France, de Belgique. Nous avons même déjà eu une enseignante égyptienne. Les élèves peuvent entendre différents accents et ils sont en contact avec des gens de cultures différentes. C’est une grande richesse », soutient Mme Oldham.

La commission scolaire N° 1 offre à tous les étudiants de troisième année un programme de pré-immersion d’une durée de deux semaines où les jeunes fréquentent l’école J.H. Sissons et suivent notamment des cours de mathématiques et d’artisanat en français. « Cette année, une soixantaine d’élèves se sont inscrits au programme d’immersion, après avoir effectué la pré-immersion », a commenté la directrice adjointe à J.H. Sissons, Betty Vaughan. « C’est un des plus haut taux d’inscriptions depuis le début du programme en 1979-1980 », a-t-elle ajouté.

Le programme d’immersion semble bien établi, mais « en français, il faut toutefois toujours défendre nos programmes », selon Mme Oldham. « Certains parents hésitent à inscrire leurs enfants dans les classes d’immersion à cause de la situation politique qui prévaut au Québec. Mais, le bilinguisme n’est pas une question politique, c’est une question de style de vie, d’ouverture. »

« Cela nous ouvre des portes. Nous pouvons parler avec plusieurs personnes, découvrir une nouvelle culture. Également, cela nous offre de meilleures opportunités lors de la recherche d’emploi », a affirmé Jaime Hoyle, une des premières étudiantes ayant complété le programme d’immersion. Ce dernier n’offre pas seulement des cours académiques, puisqu’il y a également des activités culturelles et sportives. « Je suis allée au centre spatial de Laval (Québec) avec un groupe d’étudiants et les moniteurs du centre étaient étonnés de la qualité du français oral de mes étudiants », a dit Marie-Françoise Le Doze, qui enseigne dans les classes d’immersion depuis 1992.