le Vendredi 4 juillet 2025
le Vendredi 15 Décembre 2000 0:00 Éducation

Éditorial

Éditorial
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C’est souvent avec un certain malaise que les gens s’expriment sur des
sujets comme la prostitution et, en général, sur tous les autres sujets
reliés aux pratiques sexuelles. Cela ne devrait cependant pas être le cas.
D’abord, le sexe n’est pas quelque chose de malsain ou de sale. Au
contraire, la majorité des personnes actives sexuellement vous le diront :
elles aiment le sexe et cela fait partie intégrante de leur identité et de
leur quotidien.


Ensuite, et surtout, les pratiques déviantes, les abus sexuels de toutes
sortes, profitent de ce silence. Si le sujet du sexe n’était pas tabou, il
deviendrait plus difficile de garder caché ces comportements coupables. Que
d’enfants, de jeunes filles ou de jeunes garçons auraient pu échapper à un
enfer personnel si, ouvertement, ils avaient pu questionner les autres
membres de leur famille, leurs amis, ou leurs enseignants.


Non, la loi du silence les laisse sans recours.


Comme le démontre l’article de la une, ce sont souvent les abus qui font en
sorte que de jeunes filles ou de jeunes garçons quittent leur foyer
familial et se retrouvent à la rue, offrant leurs corps à des étrangers, et
sont exploités par des prédateurs urbains sans vergogne.


La recherche d’une solution pour régler ce problème passe par une
intervention à la source, en offrant du soutien aux familles déchirées et
 » malades « . Les autres solutions, comme le renforcement des mesures
punitives face aux prostitués et à leurs clients, ne résoud jamais le
problème.


Mieux vaut s’assurer que les jeunes filles ou les jeunes garçons ne soient
pas dans une situation désespérée qui les poussera dans la rue, sans moyen
de subsistance, sans protection et seuls avec leurs problèmes.