le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 1 juin 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éducation

Un pas vers l’avenir Ouverture officielle du centre de formation Diavik

Un pas vers l’avenir Ouverture officielle du centre de formation Diavik
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L’inauguration, le 25 mai dernier, du centre de formation de Diavik Diamond Mines, qui accueille déjà de futurs travailleurs de la mine de diamant, a donné le coup d’envoi officiel à ce lieu qui veut avant tout développer les habiletés de ses étudiants. « Ce centre de formation va permettre aux gens des communautés autochtones d’acquérir une formation diversifiée », a expliqué lors de la présentation du projet Tom Hoefer, délégué aux affaires publiques et gouvernementales.

L’histoire du programme de formation a commencé il y a deux ans, alors qu’une base de données sur les habiletés des gens des communautés autochtones a été mise sur pied. La première phase du projet s’est déroulée à Rae Edzo et visait deux buts spécifiques : l’académique et la pratique. « On a misé sur différentes habiletés, dont par exemple l’esprit d’équipe », explique Glen Zelinski, gestionnaire de la construction du centre. Sur les 16 étudiants inscrits, 15 ont gradué au bout des six semaines de formation. Atteignant ses objectifs, le projet s’est étendu à d’autres communautés limitrophes au lac de Gras.

Patrick McBride, enseignant aux adultes, est l’un des différents spécialistes qui parcourent des communautés comme Wekwekti et Tuktoyaktuk afin de déterminer les besoins de chaque travailleur potentiel. On explique aux étudiants ce qu’est Diavik, des possibilités d’emploi, on cherche à savoir ce qu’ils veulent entreprendre et quels sont leurs savoir-faire. Par la suite, c’est direction lac de Gras, sur le chantier de construction de la mine qui sera officiellement en fonction en 2003. Au centre de formation, on pousse encore plus loin l’apprentissage.

« On veut aider les gens à développer leur confiance, indique Patrick McBride. On a remarqué qu’il y avait une peur du changement. En allant directement dans les communautés, on les rassure. » Sur place, à 300 km au nord-est de Yellowknife, l’éducation est reprise là où elle a été laissée. « On veut donner une chance à ceux qui n’en ont pas eu », ajoute l’enseignant. Un programme de formation générale et spécifique a été élaboré par différents collèges, dont le Chinook College, de Calgary. On reprend les notions de mathématiques, de sciences, de langues. « Le logiciel développé pour nous permet aux étudiants de fonctionner individuellement », expose Bob Dawe, coordinateur à la construction du centre, qui a travaillé auprès des institutions d’enseignement afin de développer le programme d’instruction. Il fait lui-même une courte démonstration du logiciel en question : une phrase tapée au clavier est ensuite relue par une voix numérisée.

Diavik Diamond Mines prévoit embaucher près de 450 personnes, dont plus de la moitié proviennent des communautés autochtones. Le projet minier, évalué à 1,3 milliards de dollars, s’étend sur 20 kilomètres carrés et devrait rester en activité pour une période de vingt ans. Des ententes d’embauche ont été signées avec les Dogrib, d’autres Dénés et les Métis. Des négociations sont en cours avec la Nation dénée de Lutsel K’e et l’Association des Inuit du Kitikmeot.

Cette visite devait être présidée par Jake Ootes, ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation et Ethel Blondin-Andrew, députée fédérale de Western Arctic et secrétaire d’État à l’Enfance et à la Jeunesse. Il n’y a toutefois que l’équipe des médias qui s’est rendue sur le site puisque l’avion transportant les invités d’honneur a dû rebrousser chemin en raison de la présence d’un épais brouillard sur la piste d’atterrissage. La tournée du site n’a pas souffert de cet imprévu.