Le débat sur les statuts et règlements de l’APFY s’est poursuivi lors de l’AGA du 26 septembre dernier. Le document a été adopté in extremis, mais il devra être révisé par le nouveau conseil d’administration.

Qui peut être membre de l’APFY ? Seulement les parents des enfants qui fréquentent l’école Allain St-Cyr ou tous les parents francophones de Yellowknife. La question a été débattue lors de l’Assemblée générale annuelle du 26 septembre, mais aucune réponse n’a encore jailli des discussions.

Les statuts et règlements adoptés jeudi – avec engagement, par le nouveau conseil d’administration, d’en retravailler certains éléments – mettent plus d’emphase sur l’aspect politique et la représentation des parents auprès des instances démocratiques. Selon le document, un membre régulier est « un parent ou un tuteur qui a inscrit ou pré-inscrit (un an ou moins à l’avance) son enfant dans un programme d’éducation en français langue première ». Cette éducation peut se faire à l’École Allain St-Cyr, dans le cadre d’une formation à distance ou de l’enseignement à domicile.

Invités à assister à l’assemblée générale, certains parents d’enfants qui fréquentent la garderie ont donc mis en évidence, l’impossibilité, pour eux, d’être un membre régulier. L’idée de permettre à tout parent considéré comme «ayant-droit» d’être membre de l’APFY a donc été soulevée.

Selon le directeur général de la FFT, Daniel Lamoureux, qui était présent lors de la réunion, cette alternative pourrait créer un certain risque. « À Yellow-knife, il y a environ 450 élèves en immersion. À peu prêt 250 d’entre eux ont au moins un parent considéré comme ayant-droit », a-t-il fait savoir, tout en signalant qu’une fois membres de l’APFY, ces parents seraient en droit de voter pour qu’une partie de l’argent gouvernemental reçu à l’APFY soit dirigées vers l’une des écoles offrant un programme d’immersion. D’un autre côté, toujours selon M. Lamoureux, il s’agit d’un bon bassin pour amener de la clientèle à l’École Allain St-Cyr.

« Je vois le danger, mais je vois aussi la nécessité de laisser participer plus de parents. Surtout ceux qui sont actifs dans la communauté francophone. Ce sera donc une grosse question à trancher et il va falloir le faire », de mentionner Yvonne Careen, élue présidente de l’association lors de la rencontre. Dans les prochains statuts et règlements, Mme Careen espère apporter une distinction entre les activités parascolaire, « qui limite la participation d’autres francophones de Yellowknife » et les activités communautaires qui seraient ouvertes à l’ensemble de la communauté.

Une nouvelle formulation pour la « Vision » de l’organisme a aussi été rejetée par les parents présents. Au lieu de mettre l’accent sur la volonté « de développer et de promouvoir l’épanouissement de l’éducation en français langue première », la nouvelle vision relatait des objectifs à atteindre d’ici 2009, année du 20e anniversaire de l’École Allain St-Cyr.

Encore une fois, les discussions ont achoppé sur le fait que la nouvelle formulation n’incluait que les parents des élèves qui fréquentent l’École Allain St-Cyr.

Au chapitre du nouveau mandat politique de l’APFY, on compte travailler au niveau du recrutement chez les nouveaux parents et ceux ayant des enfants âgés jusqu’à six ans, dans le but d’assurer une relève chez les élèves francophones. Le tout se fera par la production des trousses « les petits pas ». Un projet d’alphabétisation verra aussi le jour. Enfin, on tentera d’accroître la participation des parents dans la communauté franco-ténoise et ses associations, notamment par l’organisation d’activités sociales. La participation de quelques élèves à des camps d’été en français sera aussi organisée.

Du côté parascolaire, on mettera l’accent sur les activités artistiques, sportives et de loisirs comme un club de photographies, des jeux de société, de l’improvisation, de la danse, de musique, de raquetteball, de volley-ball et de ski de fond ont été lancées.

Outre Yvonne Careen, qui assumera la présidence de l’Association des parents francophones de Yellowknife, François Cyr, Sylvie Boisclair, Danielle Couillard, Carmen Moore, Dianne Marsh, Martine Boulet-Pelletier, Isabelle Frenette, Nathalie Godin et Rachel Simmons ont été élues au conseil d’administration. Mme Careen a mentionné que ces gens seraient probablement divisés en deux groupes de travail, l’un voyant au côté politique du mandat de l’APFY, et l’autre s’occupant des volets « parascolaires et communautaires ».