L’organisme ayant pour mandat de promouvoir la formation professionnelle et technique auprès de la nouvelle génération invitait les jeunes filles de 8e année, le 3 février dernier, à Yellowknife, pour participer à une conférence sur le sujet et sur les métiers non-traditionnels. Pas moins de 220 jeunes des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut y ont pris part.

« De nos jours, les élèves de 8e année ont besoin de commencer à regarder les différentes opportunités de carrière, parce que lorsqu’elles vont au secondaire, pour la 9e et la 10e année, les jeunes filles ont traditionnellement tendance à abandonner les cours de mathématiques et de sciences. Pour la plupart des métiers, tu as besoin de ces matières », d’expliquer Allyson Stroeder, directrice générale de Compétences Canada pour les TNO et le Nunavut.

Au cours de la journée, les jeunes étudiantes ont eu l’occasion de parler avec des personnes qui pratiquent des métiers techniques ou des professions dans lesquelles les femmes se retrouvent en minorité. Les élèves de 8e année ont aussi assisté à divers ateliers au cours desquels elles ont pu expérimenter certains aspects du métier.

Un total de 29 ateliers étaient présentés un peu partout à travers la ville. Différentes compagnies d’aviation ont fait connaître certains métiers reliés à leur industrie. La députée Sandy Lee a aussi parlé de son implication en politique en tant que femme. D’autres jeunes se sont, quant à elles, rendues à la clinique d’optométristes ou aux cuisines de l’hôtel Explorer.

Étudiante à l’école Allain St-Cyr, Marie-Laure Colas-Mercure a pris part à cet atelier, comme à celui sur le métier d’esthéticienne. Celle qui voulait devenir technicienne de scène de crime pourrait maintenant changer d’idée. « Après aujourd’hui, beaucoup de choses m’intéressent. Il y a le métier d’esthéticienne, d’électricienne dans la mine ou même de cheffe cuisinière… ».

Patrick Sternon était l’un des accompagnateurs. Il a confectionné un gâteau forêt noire avec Marie-Laure. « C’est une bonne activité. Ça permet aux jeunes de voir, en surface, les différents métiers disponibles », croit-il. M. Sternon craint cependant que l’on enfile trop aisément les lunettes roses dans ce genre d’atelier. « J’ai moi-même déjà été cuisinier. On nous a appris à faire des desserts aujourd’hui, mais on ne nous a pas montré que ce métier s’exerçait sous une pression constante », dit-il.

Le lundi 10 février, ce sera au tour des garçons de participer au même type de conférence. « Les jeunes hommes sont souvent plus décidés à propos de ce qu’ils veulent faire. Plusieurs filles ne savaient pas encore ce qu’elles voulaient faire et c’est pourquoi nous nous sommes plus concentrés sur l’exploration de carrière avec elles. Pour les gars, c’est différent. L’un des jeunes de Rae-Edzo nous a écrit qu’il désirait devenir soudeur sous terre. Il ira donc à un atelier de soudage la semaine prochaine », de raconter Mme Stroeder.

La tenue d’un événement comme celui-ci peut aussi préparer les jeunes en prévision des Olympiades de la formation professionnelle et technique, qui se tiennent à l’échelle nationale, sur une base annuelle. « La compétition s’adresse aux élèves de 9e année et plus. L’année prochaine, les jeunes pourront donc s’engager dans l’un des clubs et prendre part aux compétitions », laisse savoir la responsable de Compétences Canada pour les TNO, Allyson Stroeder.