Lundi 19 Janvier, lors de la réunion mensuelle de la commission scolaire francophone de division, le directeur général Gérard Lavigne a annoncé son départ à la retraite en septembre 2007, accompagnant ainsi la décision de Jacques Angers de quitter la direction de l’école Allain St-Cyr.
En poste depuis cinq ans et demi, Gérard a bien mérité sa retraite indique André Légaré, président de la CSF. « Sa connaissance de la scène éducative canadienne du côté de l’éducation de langue française a contribué à rehausser le profil de la commission scolaire ».
Il est vrai que la situation a bien changée depuis l’entrée en fonction de Lavigne, succédant à Terry Bradley décédé tragiquement à l’été 2001. Il explique, « la situation n’était pas des plus faciles, la commission devait se relever d’un déficit budgétaire et de l’absence de direction depuis la perte de son ancien DG. Je suis fier de mon accomplissement au long de ces années, l’éducation en français aux TNO est bien établie, nos infrastructures se sont nettement améliorées, et finalement le bilan financier de la commission est stabilisé ».
Le déficit ultérieur de 100 000 $ proviendrait de la malfaisance d’un ancien employé présent lors des débuts de la CSF en 2000. Marcel Blanchet est accusé de détournement de fonds s’élevant à 115 000 $. D’après le président Légaré, les chiffres du bilan mensuel de février 2007 de la commission sont éloquents envers la compétence de Gérard, avec des bénéfices accumulés de plus de 550 000 $. Il précise que c’est avec regret que les élus scolaires de langue française des TNO acceptent le départ de ce dernier.
Prochainement, le poste sera ouvert aux candidats dans l’ensemble du pays. Les soumissions seront acceptées jusqu’à la fin du mois de mars et la sélection se fera en avril. « Il est important pour nous que le poste soit occupé dès l’été, pour permettre une collaboration entre le nouveau DG et Gérard. Il est essentiel que les dossiers-clés de l’éducation en français soient rapidement maîtrisés par la personne en poste. Les impératifs étant d’assurer le succès de nos élèves, de promouvoir l’éducation des ayants droit et d’agrandir nos deux écoles ».
La retraite de Jaques Angers prend des allures de concrétisation. Déjà décidé à partir à l’automne passé, il était resté un an de plus pour mettre la touche finale à son tableau. Il confie « j’ai mis en place le secondaire à l’ÉASC, il me fallait boucler la boucle. Je voulais remettre leurs diplômes aux premiers finissants de l’école ». En effet, le rendez-vous est depuis longtemps annoncé : le 2 juin 2007, cinq élèves achèveront leurs études secondaires en français aux TNO. « Ainsi je peux teinter mon tableau en jaune soleil comme toujours et après je signerai » image le directeur.
Renforcir et agrandir le triangle de base mis en place ces dernières années est le défi le plus important de son successeur affirme Angers. « Les trois éléments associés famille, école, communauté sont le fruit de notre réussite, il faut faire perdurer ces concepts » conclu t-il.
Pour André Légaré, le roulement de personnel est chose commune au TNO. Il s’estime chanceux d’avoir pu garder deux personnes de choix en poste pendant toutes ces années, notant que la moyenne des commissions scolaires du territoire est présentement de deux ans et demi. Les prochains directeurs ou directrices devront témoigner d’une certaine stabilité lors de l’étude globale de leur dossier. « Il nous faut des candidats qui s’intéressent à la vie au-dessus du 60e, à l’instar de Jacques et de Gérard, et prêts à s’impliquer et à poursuivre nos efforts vers une meilleure éducation en français ».
