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le Vendredi 30 mars 2007 0:00 Éducation

Éducation post-secondaire: « Je n’ai pas vu la couleur de l’argent »

Éducation post-secondaire: « Je n’ai pas vu la couleur de l’argent »
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Suite à une rencontre avec le sous-ministre de l’Éducation Dan Daniels, le directeur général de la Fédération franco-ténoise (FFT), Léo-Paul Provencher affirme qu’il est optimiste quant au développement d’un programme d’étude post-secondaire francophone aux TNO, même s’il n’a pas reçu de réponse formelle de ses bailleurs de fonds.

L’éducation en français est un droit et être diplômé en français en est un autre. Une idée que le directeur de la FFT aurait pu soutenir lors de sa rencontre de mercredi matin. Mais le sous-ministre Daniels est déjà bien au courant de la priorité d’offrir un service francophone de formation pour atteindre le milieu du travail aux Territoires. Les étapes sont claires pour atteindre cet objectif. Premièrement il faut recruter un administrateur compétent pour poursuivre les démarches de mise en place et de prendre la direction de l’institution par la suite. C’est malheureusement à cette demande primordiale que le représentant du ministère n’a pas accordée de réponse formelle. En effet, le financement de ce poste est la clé qui fera tourner le moteur de cette institution en devenir.

Vous vous dites, comment une clé peut faire fonctionner quelque chose qui n’existe pas encore? C’est simple, il faut penser formation à distance, une option encore virtuelle, mais qui peut devenir réalité.

Le but est d’offrir une gamme de programmes pouvant s’étendre aux quatre points de services francophones principaux. Soit Inuvik, Yellowknife, Hay River et Fort Smith. Ensuite il faut pouvoir équiper l’institution pour décerner des diplômes reconnus ailleurs au Canada.

« Depuis plusieurs années nous mettons en place les bases de cette institution. Nos cours d’alphabétisation, la francisation familiale sont des programmes qui sont dirigés vers des adultes. Nous sommes déjà en action. Nous avons établi plusieurs contacts avec des institutions de ce genre hors territoire, pour nous donner les meilleures indications sur le déploiement des programmes grâce à leurs expériences. Il nous reste à réunir l’offre de service sous un même toit, à négocier des ententes d’affaires avec des organismes comme le collège Aurora ou les établissements locaux, ce qui nous permettrait de diffuser des cours en salle à travers le territoire, en plus de notre formation à distance. »

Léo-Paul assure que le sous-ministre est conscient que les premiers finissants francophones de cette année voudront avoir accès à des formations dans leur langue.

Pour le futur, la FFT cogite aussi sur le nom qu’elle pourrait donner à cet institut. Le concept d’éducation étant essentiel, il doit se ressentir dans l’inévitable acronyme. Par la suite, après quelques années de progression, l’institut pourrait même rêver d’avoir pignon sur rue. Comme l’indique le commentaire que Provencher dirigeait à la communauté alors qu’il signait sa demande formelle d’aide financière au ministère de l’Éducation, au Patrimoine Canadien et à Service Canada . « J’espère que cette démarche est le précurseur du Collège francophone des TNO dans 10 ans. Il suffit d’y mettre l’énergie et la volonté. »