« La directive est que nous acceptons les relevés de notes en français. Nous pouvons soit les traduire directement sur place grâce à notre personnel bilingue sur campus ou suivre la directive officielle qui est de les envoyer à Yellowknife au bureau des langues officielles du gouvernement. Les documents seront traduits et renvoyés au Collège. »
Voici une déclaration explicite de Tim Gautier, administrateur des affaires publiques et ministérielles au Collège Aurora qui rencontre très bien les questions soulevées par l’article de l’édition de L’Aquilon du 27 avril : En français c’est moins clair.
Ainsi l’étudiante qui ne comprenait pas bien les rouages de l’administration collégiale ténoise et qui refusait d’avoir son relevé traduit « sur le bord d’une table », peut être dorénavant assurée de la formalité de son processus d’inscription.
Il reste que Gautier assure que c’est une première dans leur historique administratif. De ce fait, le futur utilisé dans le titre n’est pas une forme de style mais plutôt une conséquence qu’il n’y a jamais eu d’inscription faite à cette institution post-secondaire par des étudiants provenant d’écoles émettant des relevés de notes en français.
« C’est un procédé simple et efficace. Et nous espérons pouvoir éviter de futures complications, en nous assurant, vu que c’est un cas qui n’était jamais apparu avant, que notre personnel en place actuellement sache que nous avons une politique officielle en place. »
Une place de premier choix
L’enseignement prodigué sur les différents campus du Collège assure une formation qui correspond à la demande de travailleur des Territoires. « Nous encourageons les étudiants gradués à considérer des études post-secondaires aux TNO. nous produisons des diplômés de qualité, sachant répondre aux besoins du marché du travail. Comme les enseignants et les infirmières dont les programmes sont extrêmement dirigés vers les conditions de travail particulières au Nord. Les Territoires requièrent de plus en plus de travailleurs sociaux, d’enseignants et d’infirmières. Nos diplômés sont quasiment assurés d’avoir un travail ici. »
L’administrateur espère que cette année et les autres à suivre seront marquées par un développement des inscriptions post-secondaires. C’est une chose bien plausible si on en croit la tendance nationale des taux d’inscription qui augmenterait continuellement au cours de la prochaine décennie. D’après le rapport de l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC), Les taux d’inscription aux universités canadiennes connaîtront une augmentation de 70 000 à 150 000 étudiants à temps plein pour les dix prochaines années. Claire Morris, présidente-directrice générale de l’AUCC explique cet attrait par ces mots : « Les étudiants savent que le marché du travail canadien a besoin d’une main d’œuvre très éduquée et compétente. Ils se dirigent donc vers les universités pour acquérir les connaissances nécessaires, ce qui explique les nombres records d’inscriptions au pays au cours des six dernières années. »
Elle indique aussi que cette augmentation dépend en grande partie de la capacité du pays à fournir et à financer les ressources humaines et physiques requises.
Alors si cette croissance s’effectue comme prévu, la préférence des étudiants entre telle ou telle institution, passera par un choix encore plus marqué vers la qualité de l’enseignement, le lieu et nécessairement par l’accueil dispensé.