Depuis le lundi 30 avril, Sophie Gaudet occupe le poste d’enseignante à la maternelle de l’école francophone de Hay River.
De Memramcook au Nouveau-Brunswick, cette jeune femme de 22 ans vient dans le Nord pour l’aventure et l’expérience. « Je viens de finir mon Bac en éducation à Moncton. En fait, je suis diplômée depuis quelques semaines, mais je n’ai pas encore reçu mon diplôme!»
D’après elle, l’envie de venir travailler au sein d’une école francophone a pesé dans la balance : « lorsque Sophie, la directrice m’a appelé pour me proposer le poste, j’ai senti un attrait, quelque chose de bien plus fort que les autres propositions que j’avais reçues. Je pense que je vais aimer ça travailler ici. Le personnel est très accueillant, ils étaient tous présents à l’aéroport, c’est un geste que j’ai vraiment apprécié. »
Pour cette première semaine au contact de sa classe, Sophie suit la routine des élèves, avec l’aide de Janic Rouleau l’enseignante qui, tout au long de l’année, a préparé ces bambins pour la 1re année. « Je suis très contente de cette période de transition, c’est bien aussi pour les enfants. Nous suivons les choses établies et il n’y a pas de coupure. Je vais continuer sur la même lancée jusqu’à la fin de l’année. C’est en septembre prochain que je vais commencer à façonner mon propre programme. C’est sûr que je vais garder des éléments qui sont déjà en place, car il y a beaucoup de choses qui fonctionnent très bien en ce moment. Je sens que je vais vraiment aimer ça. J’aime déjà les enfants de la classe. Ils sont pleins d’énergie et il n’y a pas vraiment de problème de comportement difficile comme on peut en retrouver dans les grands centres. La classe est différente de celles que j’ai connues au Nouveau-Brunswick, les élèves sont pas mal tous anglophones ici et constituent un plus petit groupe. Je suis vraiment contente de m’occuper des plus jeunes. Je vais me concentrer sur l’interaction avec les autres, le respect de la routine et de la langue. Je veux leur faire aimer la langue française et qu’ils la perpétuent par la suite. »
Pour l’instant, la nouvelle recrue de l’École Boréale avoue ne pas avoir beaucoup visité Hay River. Elle dit comprendre le rôle de l’école dans la communauté francophone et entrevoit son potentiel bénéfique.
« Quand je me suis renseigné sur Hay River avant de partir, je n’ai pas trouvé beaucoup d’infos. La seule chose dont j’étais sûr, c’était qu’il y allait avoir une inondation. Je suis arrivée pendant la débâcle et je m’attendais vraiment à autre chose. Mais c’est bien comme ça. Je retourne chez nous cet été, et je vais revenir avec des boîtes, mais surtout avec de grosses bottes pour l’hiver. »