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le Vendredi 7 septembre 2007 0:00 Éducation

Bienvenu dans la famille

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Cette année, cinq enseignants et un moniteur de français ont fait leur première rentrée scolaire à l’école francophone de Hay River. Huit niveaux dans les douze qu’offre l’école sont maintenant sous la règle d’enseignants dynamiques et enthousiastes.

Pour bien débuter le cursus scolaire, c’est Sophie Gaudet, une enseignante du Nouveau-Brunswick qui va accueillir la classe de maternelle ainsi que celle de pré maternelle quelques après-midi par semaine. En juin passé, tout juste après sa graduation à l’université, la jeune femme a terminé l’année scolaire au même poste. Mais, pour cette première rentrée, elle est heureuse d’avoir sa propre place. « Je suis contente d’avoir mes élèves, et de pouvoir commencer une année avec eux et de leur enseigner jusqu’à la fin de l’année, confie-t-elle. Aussi, je peux mettre en place des projets et des façons de faire qui me sont propres. Je suis très contente d’être de retour. »

Pour les classes de 1e et 2e années, c’est Francine Pratte qui assure l’enseignement. Venue du Québec, elle découvre les Territoires en même temps que sa francophonie. « Pour moi c’est un nouveau défi, lance-t-elle. C’est la première fois que je vais enseigner hors du Québec. Je ne me rendais pas compte que la langue française était si bien implantée dans le Nord. » Titulaire d’une classe de 2e année pendant neuf ans dans une école de Ste Julienne près de Repentigny, Francine avoue qu’elle n’a jamais enseigné dans une classe de niveau double. « La chose la plus importante pour moi c’est de rendre les élèves heureux. Je m’assure qu’ils développent le goût d’apprendre. Après une période où l’on va s’apprivoiser, où je vais les saisir individuellement, je vais utiliser l’humour et essayer d’avoir du plaisir pour atteindre nos objectifs. Je vais aussi ajuster la quantité de leçons et de devoirs suivant le niveau de chacun ».

Cette année, la classe la plus nombreuse est celle des niveaux de 3e et 4e années. C’est André Chabot de Kapuskasing en Ontario qui est responsable des 28 élèves. Tout juste sorti de l’Université d’Ottawa, il est très motivé et se réjouit de l’accueil que lui et sa compagne ont reçu. Il déclare que « L’équipe d’enseignement et le personnel de l’école sont vraiment super ! Ça aide pour une première rentrée. Ils nous ont fait beaucoup de place. Ce qui m’impressionne c’est que le calendrier scolaire est vraiment enrichissant. Il y a plein d’activités reliées à la culture du Nord, et j’apprécie énormément ça, je trouve qu’on apprend énormément de nos expériences, parfois plus qu’avec les livres. » Le nouveau maître de l’école considère qu’il est chanceux d’arriver dans une école où la balance des genres est équilibrée. « C’est important pour les jeunes d’avoir des modèles masculins autant que féminins. Ici autant pour les profs que dans le personnel de soutien, nous avons une équipe bien balancée. C’est bon pour les idées et les défis d’une école ! », déclare-t-il.

Les deux niveaux supérieurs sont la responsabilité de Patrick Poisson, qui enseignait le français et l’éducation physique l’an passé.

Une nouvelle classe s’est créée cette année, c’est la classe de niveau double de 7e et 8e années. Mélanie Serurier de Rockland en Ontario, est la nouvelle enseignante responsable de cette classe de 14 élèves. « Je ne vois pas ce que je peux demander de mieux! commente-t-elle. Pour ma première année, avoir une classe aussi grande avec tant de ressources, je trouve que c’est un beau cadeau. Tous mes élèves ont un ordinateur portable et je pense utiliser cette technologie à bon escient. Je suis tout de même très matériel comme personne, ils vont devoir manipuler des livres et des crayons. Dans la classe, il n’y a que trois garçons. Je trouve que c’est un atout, je vais les valoriser en les responsabilisant. Pour le reste de la classe, je vais soigner beaucoup mon image, car je vais jouer un rôle de modèle vu mon jeune âge et le développement à travers lequel vont passer les filles durant cette année ». Mélanie explique qu’elle va axer son enseignement sur la différenciation, en abordant la matière de plusieurs façons différentes. « Les jeunes vont avoir un rôle dans la façon dont nous allons atteindre nos objectifs, ils pourront proposer des méthodes qui leur conviennent pour des thèmes à couvrir. À cette étape de l’adolescence, je vais aussi intervenir pour ne pas dénigrer l’anglais, mais surtout pour favoriser le français. Une de mes phrases favorites c’est À quoi sert le bilinguisme s’il n’y a personne pour parler français. »

Finalement, la classe des 9e et 10e comprenant pour la première fois la première classe de secondaire de l’ÉB sera sous l’égide de Stéphane Millette, qui enseignait les 7e, 8e et 9e de l’an passé.

Une autre première, cette année, Kim Ivanko de Hay River est la professeure d’anglais à temps partiel pour les niveaux de 5e à la 10e. « J’ai été enseignante pendant 7 ans dans une autre école de Hay River. Après un congé de maternité, je suis très heureuse de trouver un groupe qui apporte autant de soutien et où tout le monde est sympa. Je pense que l’enseignement de l’anglais sera aisé, je veux dire que certains élèves pourront utiliser cette matière pour exprimer plus profondément leurs idées. Il y a beaucoup de ressources qui sont rentrées à la bibliothèque de l’école, et si un élève me parle d’un sujet, je peux très facilement et rapidement le diriger vers un livre que nous possédons. À mon avis, ce nouveau poste est une véritable fenêtre ouverte sur une tonne d’opportunité pour les élèves. »

Pour conclure la liste des nouveaux membres du personnel, nul autre que le nouveau moniteur de langue française, Maxime Deschênes. Un habitué du Nord, qui a vécu l’an passé à Yellowknife. « Pour moi, dit-il, mon objectif principal est d’aider les jeunes à progresser en français. Leur faire utiliser la langue au maximum et dans toutes les situations. Aussi je vais faire tout ce que je peux pour rendre tout le monde heureux avec la chose numéro un sur la liste qui est de s’amuser. Pour cela, j’ai beaucoup d’outils personnels et beaucoup de ressources à ma disposition à l’école. Avec l’équipe de travail, le matériel et les jeunes : ça va être une belle année ! »