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le Vendredi 14 septembre 2007 0:00 Éducation

Une ressource pour les deux écoles Dans nos écoles

Une ressource pour les deux écoles Dans nos écoles
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Depuis quelques semaines, Monique Rousseau travaille dans les bureaux de la Commission scolaire francophone (CSF) en tant que conseillère pédagogique. Un poste qui assure une personne-ressource pour les professeurs du réseau scolaire francophone.

Cela fait longtemps que la commission parle de cette aide pour remplir les besoins pédagogiques des enseignants. Cette année tout semble tomber à point. « Ma fonction est de fournir le matériel éducatif dont les professeurs ont besoin, explique Mme Rousseau. Je facilite la maîtrise de leurs guides ou de leur curriculum. C’est impossible d’avoir les connaissances pour tout savoir, alors ils peuvent me déléguer des projets qu’ils voudraient mettre sur pied. Je leur offre du temps de recherche et eux se concentrent sur l’enseignement. Depuis des années, les grosses commissions scolaires se dotent de conseillers pédagogiques. Nos interventions répondent vraiment à un besoin au sein des écoles. Récemment, notre fonction semble avoir pris de l’entrain, car elle s’implante dans beaucoup de petites commissions, et ce n’est pas du luxe ».

Les bénéficiaires de ce service est bien sûr le corps enseignant, mais ceux qui récoltent les fruits de ce travail sont bien les élèves. « En fin de compte, nous travaillons pour que les enfants réussissent mieux et surtout plus facilement », lance Monique Rousseau.

Un pont au-dessus du grand lac

Avec le changement de direction et la maturité de la CSF, l’horizon des deux écoles francophones des Territoires a évolué. Comme l’indique Sophie Call, directrice de l’École Boréale (ÉB), il semble que les deux écoles vont dorénavant collaborer beaucoup plus. « La rentrée a démarré sur un bon pied. La CSF a tourné une nouvelle page. Gérard Lavigne l’a portée à un point où il était possible d’entreprendre ce changement et Paul Thériault à la volonté de rapprocher les deux écoles. Nous nous sentons moins isolés de l’autre bord du lac. »

Pour appuyer ses dires Sophie Call énumèrent les initiatives qui lui assurent plus de souffle. « Des sous-groupes de travail sont mis sur place par niveaux, permettant de concentrer les efforts des professeurs des deux écoles sur les mêmes enjeux. Ils seront maintenus grâce à des rencontres mensuelles soit par conférence téléphonique ou par réunion. Le 26 octobre sera une date importante alors que tout le personnel de l’ÉB se rendra à Yellowknife pour rencontrer l’équipe d’Allain St-Cyr. Un programme de mentorat pour Éric (le directeur de l’école Allain St-Cyr) et moi, qui va vraiment profiter à nos deux institutions. Et finalement, le soutien aux enseignants qui est finalement parmi nous. Monique ne se tournera pas les pouces, c’est certain ! »

Pour l’instant, l’agenda de la conseillère pédagogique n’est pas écrit noir sur blanc. Mme Rousseau commente : « Pour l’instant, je fais des recherches depuis mon bureau en ville pour le quart de mon temps. Je dois aussi assurer des sessions pédagogiques à l’extérieur. Et le reste, je le passe dans les écoles, ce qui représente pour l’instant la moitié de mon horaire. Mais je vais m’adapter aux besoins. Déjà, lors des réunions de prérentrée, alors que je présentais les options offertes aux professeurs, l’intérêt suscité était là. En premier lieu, la demande est venue au niveau de la documentation du cercle de lecture pour les niveaux 3 et 4 en montant. Bien sûr, je vais travailler énormément pour répondre aux besoins de la différenciation de l’enseignement, c’est-à-dire cibler les besoins de chacun dans la classe plutôt que d’inculquer la même matière à tout le monde ».

Pour Monique Rousseau, la réalité des classes doubles est un point fort pour nos communautés minoritaires. Elle explique que lorsque l’on met l’accent sur l’étude et le potentiel de chaque élève dans la classe, cela devient très enrichissant pour les élèves plus forts et aussi pour les plus faibles. Plusieurs points positifs se révèlent à un enseignant quand il prodigue des méthodes ciblées à ses élèves. « Les classes à niveaux multiples permettent d’intégrer tous les enfants. Ils reçoivent ce dont ils ont besoin s’ils sont réceptifs, bien entendu. Mais il faut s’assurer que la classe soit bien organisée et aussi savoir adéquatement diviser ses effectifs. Je suis présente désormais pour outiller adéquatement les enseignants » conclut-elle.