Les résultats dévoilés dernièrement par le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation des TNO révèlent que les élèves francophones ont obtenu des meilleures notes en mathématiques que leurs camarades anglophones lors d’un examen effectué en juin dernier.
L’exercice est effectué dans le cadre du Alberta Achievement Test, qui englobe les Territoires du Nord-Ouest, et qui permet de dresser le portrait exact des connaissances des élèves à un moment bien précis. C’est la troisième année que les autorités procèdent à une telle évaluation qui touche seulement les élèves de 3e, 6e et 9e année.
Les résultats démontrent que les élèves francophones et francophiles des écoles Boréale, Allain St-Cyr et des différents programmes d’immersion française à Yellowknife et Inuvik ont obtenu des moyennes en mathématiques de 83,7% pour les élèves de 3e année, 77,3% pour les élèves de 6e année et 83,3% du côté de la 9e année.
En comparaison, les résultats sont de 79,9% pour les élèves anglophones de 3e année, 54,4% pour ceux de 6e année et 48% chez les élèves de 9e année. On constate donc que les écarts entre francophones et anglophones en mathématiques sont particulièrement élevés chez les niveaux 6e et 9e année.
Le directeur général de la Commission scolaire francophone, Paul Thériault, s’est dit enchanté par ces chiffres. Bien que plusieurs sortes de facteurs peuvent influencer les résultats, le directeur croit que la situation particulière des écoles francophones en milieu minoritaire caractérisée par une plus petite population d’élèves et des classes moindres est un facteur non négligeable. « Ça fait en sorte que les professeurs ont plus de temps à consacrer à chaque élèves », a-t-il souligné.
M. Thériault poursuit que l’apport des parents est aussi un élément grandement favorable. « Nous trouvons que, dans nos écoles, les parents s’impliquent beaucoup. Quand les parents s’impliquent dans l’éducation des enfants, le rendement s’améliore », a-t-il dit.
Don Morrison, du ministère de l’Éducation, constate lui aussi les écarts dans les résultats en mathématiques entre francophones et anglophones, mais il demeure bien embêté de dire les raisons de cette différence. Selon lui, une des hypothèses pourrait être que les parents anglophones, avant d’inscrire leurs enfants dans un programme d’immersion francophone, se sont assurés que leur jeune obtienne une certaine réussite scolaire dans le programme régulier.
