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le Vendredi 8 février 2008 0:00 Éducation

Le projet Formacentre sur la glace Institut de formation postsecondaire

Le projet Formacentre sur la glace Institut de formation postsecondaire
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Prévue pour janvier, la mise en place de l’institution de formation postsecondaire Formacentre est retardée en raison d’une subvention de Patrimoine canadien qui se fait toujours attendre.

Le projet mené par la Fédération franco-ténoise (FFT) et qui fut annoncé en grande pompe lors du colloque sur l’éducation en français d’octobre dernier ne serait pas en danger, mais tout indique que ce délai résulte de l’habituel processus bureaucratique, notamment lorsque deux paliers de gouvernement sont impliqués dans le financement.

« On attend le feu vert de Patrimoine canadien. Patrimoine me dit avoir complété les étapes d’ajustements suite à la demande formelle du gouvernement territorial. Il semble que [les fonctionnaires] seraient prêts à acheminer la documentation pour monter le dossier à l’autorité suprême qui décide, c’est-à-dire la ministre », a affirmé Léo-Paul Provencher, directeur général de la FFT.

Ce dernier précise que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a fait ses devoirs dans ce dossier et que la balle est maintenant dans le camp du fédéral. Il souhaite pouvoir compter sur la signature de la ministre de Patrimoine canadien, Josée Verner, dans les prochaines semaines, mais il n’a pas voulu fixer d’échéanciers.

M. Provencher ne sait pas non plus le montant final qui sera versé par le ministère fédéral en cas d’approbation. Dans la demande soumise par le ministère de l’Éducation du GTNO, les chiffres tournent autour de 230 000$ pour la mise en place de Formacentre dans les 15 premiers mois.

Le directeur sélectionné, mais pas encore embauché

Pendant ce temps, la personne qui a été sélectionnée par la FFT avant Noël pour être en charge de Formacentre doit aussi prendre son mal en patience. M. Provencher a signalé qu’il n’est pas possible de procéder à l’embauche officielle et d’entamer les procédures de déménagement de cette ressource sans la confirmation de la subvention qui est essentielle au projet.

« Ça prend de l’argent pour payer la ressource. Ça prend de l’argent pour payer le loyer, pour installer le système comptable, pour supporter la structure de mise en place. Nous avons des études à faire, un plan stratégique et un plan de communication à développer. Il faut investir. On ne démarre pas une institution comme ça sans mettre de l’argent sur la table », a insisté le directeur de la FFT.

Il espère aussi ne pas perdre son futur directeur de Formacentre en raison de ce délai, d’autant plus que celui-ci s’est nettement distingué des autres candidats au niveau des compétences lors de la sélection, de l’aveu même de M. Provencher. Il s’agit d’un Montréalais qui a travaillé pendant 25 ans dans le domaine de l’éducation.

Rappelons que Formacentre sera un outil qui offrira la possibilité aux Franco-Ténois d’accéder à une éducation postsecondaire en dirigeant les étudiants vers de la formation à distance. Des ententes avec plusieurs établissements d’enseignement reconnus au Canada ont déjà été conclues pour offrir les formations accréditées comme le Collège Mérici de Québec, la Télévision universitaire du Québec (TELUQ), le Collège Mathieu de Saskatchewan ou le collège Éducacentre de Vancouver.