L’École Boréale déborde et les représentants de la Commission scolaire francophone (CSF) et la direction de l’école attendent avec impatience que le ministère de l’Éducation présente les différentes options pour la rentrée scolaire en août prochain afin de faire face au manque d’espace.

Lors de la réunion mensuelle de la CSF du 18 février, le président André Légaré a avisé les commissaires qu’une lettre en date du 7 février a été envoyée au ministre Jackson Lafferty, pour lui rappeler d’agir au plus vite dans ce dossier. L’urgence de la situation avait déjà été présentée au ministre M. Lafferty lors d’une rencontre à la fin janvier.

« Il faut comprendre que la situation est criante à l’École Boréale. Présentement, on a 110 élèves et on est obligé de créer des classes à l’intérieur du couloir central. […] Il n’y a plus d’espaces libres dans l’école. On est surabondé et les choses vont devenir davantage alarmantes à l’automne prochain parce qu’on calcule qu’on devrait avoir 125 élèves », a expliqué André Légaré.

Avec les récentes compressions annoncées par le GTNO, le président de la CSF n’est plus convaincu que l’option des deux classes portatives rattachées à l’école, proposée par les fonctionnaires du ministère en septembre dernier, sera retenue. « Je ne serais pas surpris que les options qu’ils vont nous offrir n’incluent pas les portables, bien que ce serait à souhaiter pour nous. Alors, on sera à l’écoute de ce qu’ils auront à nous offrir », a indiqué M. Légaré. « Est-ce que ce sera les portables? Est-ce que ce sera de nous fournir des classes ailleurs? Est-ce que ce sera un échange d’écoles? Tout est sur la table. Je n’ai aucune idée de ce qu’ils vont nous proposer », a-t-il poursuivi.

La directrice de l’École Boréale, Sophie Call, n’a pas caché tout son désarroi dans le dossier lors de la rencontre. « Nous avons besoin de portatives. C’est ça ou un autre édifice qui nous tombe du ciel. Je commence à penser à la planification d’août 2008. J’en rêve la nuit, mais je ne vois pas de beaux scénarios pour l’instant », a-t-elle confié.

Rappelons que l’école de Hay River est à la recherche d’une solution temporaire en attendant une réponse positive du gouvernement pour un agrandissement de l’école qui se voudrait la solution ultime face au manque d’espace. M. Légaré avait déclaré récemment qu’il espérait une coupe du ruban pour la rentrée 2010. Dans la même veine, la CSF a indiqué cette semaine qu’elle était toujours également en attente du fameux rapport du consultant Don Kindt sur le plan éducatif à l’École Boréale, suite à ses consultations en janvier. Les conclusions de ce rapport devaient être à l’origine communiquées avant le 31 janvier.

« Le rapport, sous forme d’ébauche, est terminé et est entre les mains des fonctionnaires du ministère de l’Éducation. On tient à ce que ce rapport soit remis dans les plus brefs délais », a raconté M. Légaré, qui a qualifié de « nébuleuses » les raisons de ce retard.

L’inauguration encore repoussée?

Le directeur général de la CSF, Paul Thériault, a livré ses impressions lors de la réunion dans le dossier de l’inauguration de la phase I de l’agrandissement de l’école Allain St-Cyr qui a déjà été repoussée à plusieurs reprises. On avait d’abord parlé d’une ouverture à l’automne 2007, puis en janvier 2008, et ensuite en mars ou avril 2008. Selon lui, il faudra s’attendre à un autre retard. « C’est toujours prévu pour la mi-avril, mais ça ne me surprendrait pas du tout de voir un autre délai », a-t-il révélé. Les raisons officielles de ce nouveau retard restent inconnues, mais on semble véhiculer l’idée que le soumissionnaire en charge des travaux d’agrandissement ne serait pas des plus efficaces.

Poursuite judiciaire

Comme ce fut mentionné à quelques reprises, l’Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY) garde toutes ses options ouvertes dans le dossier de la phase 2 de l’agrandissement de l’école Allain St-Cyr, incluant celui d’un recours juridique. Paul Thériault a avisé dans son rapport du directeur, après vérification avec l’avocat Roger Lepage, que l’APADY pourrait être admissible au programme de contestation judiciaire, car un lien pourrait être démontré avec un jugement antérieur sur ce dossier. Il a toutefois indiqué aux commissaires qu’un éventuel recours devant les tribunaux de l’École Boréale ne pourrait être financé par ce même programme, parce que considéré comme une nouvelle action. Donc, c’est la CSF qui devrait défrayer les coûts advenant une poursuite contre le gouvernement territorial pour exiger l’agrandissement de l’école francophone à Hay River.