Après quelques années d’immobilisme, le Regroupement des parents francophones des Territoires du Nord-Ouest (RPF) a voulu repartir sur de nouvelles bases lors de son Assemblée générale annuelle (AGA) de 2007. Un an plus tard, elle veut accentuer la cadence.
C’est du moins ce que recherche Léo-Paul Provencher, directeur général de la Fédération franco-ténoise (FFT), qui voit à la préparation de la deuxième AGA de ce nouvel ère qui aura lieu le 5 avril prochain à Yellowknife. Précisons que le RPF – qui est un membre affilié de la FFT – peut compter parfois sur cette ressource de la Fédération, car elle n’a pas les moyens pour se payer un employé. « Le train est revenu sur les rails l’an dernier et, là, il commence à avancer », a imagé M. Provencher, qui est persuadé que cette nouvelle AGA sera l’occasion de redonner plus de vigueur au RPF. « On veut donner un élan qui va plus loin que la première assemblée qui n’a réuni que les plus motivés dans le fond. Maintenant, on élargit les invitations à plus de représentants », a-t-il continué.
Ce dernier avise que plusieurs parents des quatre communautés principales (Yellowknife, Hay River, Fort Smith et Inuvik) seront de l’événement et que la présence dans la journée du conférencier Jean-Pierre Dubé, de la Commission nationale des parents francophones (CNPF), donnera un plus grand intérêt.
« Le fait d’avoir une ressource externe de la CNPF et qui connaît beaucoup les dossiers des parents francophones au Canada crée une sorte de sentiment d’appartenance à un mouvement canadien où les parents s’occupent d’éducation. Les gens peuvent ainsi se dire: c’est normal qu’on s’investisse là-dedans, il y a des nouvelles intéressantes et les dossiers nationaux avancent », a-t-il confié.
Plus grande implication
Mais peu importe toute la bonne volonté de la FFT dans le dossier, la relance efficace du RPF passe par une plus grande implication des parents, fait remarquer Sylvie Savoie, présidente du RPF depuis un an. Et c’est justement ce qui a fait défaut au cours des dernières années, ajoute-t-elle.
« Le RPF a perdu de son momentum avec la création de l’APADY (Association des parents ayant droit de Yellowknife) parce que c’est [à Yellowknife] qu’il y avait de la grosse demande et que les parents forçaient fort. Là, il y a d’autres endroits où on pourrait aider, mais je ne crois pas qu’ils nous voient [comme utile]. Les autres parents dans des communautés comme Hay River, Fort Smith et Inuvik devraient utiliser le Regroupement pour faire leurs démarches », a indiqué Mme Savoie.
« C’est bien beau d’offrir des services, mais si personne les utilise ou les comprend, ça vaut pas la peine », a-t-elle poursuivi avec un brin de découragement. Sylvie Savoie a d’ailleurs confié qu’elle n’est pas sûre si elle allait se représenter à la présidence lors de l’AGA du 5 avril.
