Lydia Guthrie, 16 ans et Marilyn Fisette, 18 ans, ont revêtu la toge mardi soir lors d’un souper organisé en leur honneur au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles. Lydia a mené toutes ses études secondaires à l’école francophone, tandis que Marilyn y a établi ses pénates que depuis le début de l’année.
Cette dernière a d’ailleurs éprouvé quelques difficultés à vivre dans une ville anglophone, ont pris soin de souligner les deux adolescentes qui ont adressé un discours honorifique au couple de diplômées. Afin de devenir plus habile dans la deuxième langue officielle, Marilyn profitera du déménagement de sa famille à Whitehorse l’an prochain pour suivre des cours d’anglais intensifs. Elle s’écarte momentanément du parcours éducatif habituel, mais qu’à cela ne tienne, elle caresse le rêve d’étudier à l’université pour rejoindre les rangs des forces de l’ordre.
Lydia a pour sa part la ferme intention de poursuivre sa brillante carrière scolaire en s’enrôlant à l’université Trinity Western en Colombie-Britannique dans le but avoué d’être médecin. Elle ne sait toutefois pas encore si elle préfèrerait pratiquer ici ou à l’étranger.
Étudier en français : un héritage précieux
La cérémonie de remise des diplômes a offert une tribune à plusieurs organismes francophones qui ont souligné la grande réussite que représentent les jeunes filles pour la communauté francophone d’ici. Le ministre Lafferty a dépêché un émissaire pour transmettre ses félicitations aux fêtées qui a fait l’effort de prononcer quelques mots en français, tout en mentionnant déplorer qu’il ait lui-même perdu l’usage du cri et du français, deux langues qu’il a oublié alors qu’il les parlait tout jeune.
Le directeur de l’école Allain St-Cyr n’a pas caché son enthousiasme à célébrer ainsi ces remises de diplôme : « On a deux finissantes et on est fiers de les avoir », a résumé celui-ci. Le nombre moins élevé de diplômées cette année (deux) par rapport à l’an passé (cinq) est le fait du hasard, reconnaît le directeur de l’école. Si les élèves qui estiment fréquenter Allain St-Cyr maintiennent leur décision, on doit s’attendre à remettre deux ou trois diplômes de l’école francophone en juin 2009.
