La cause qui oppose le GTNO à la Commission scolaire francophone (CSF) entre dans sa phase critique. Les parties ont jeté les gants mercredi pour tenter de parvenir à une solution intérimaire au manque d’espace. Voilà qui marque le début d’un procès qui devrait prendre fin d’ici la mi-juillet et dont les répercussions se feront ressentir pour les années à venir à l’école Boréale de Hay River, pour le meilleur ou pour le pire.
Le représentant du GTNO Me Maxime Faille, du cabinet Gowlings, estime que l’espace est prévue pour accommoder 110 élèves, un point c’est tout. Mais l’école est en état d’urgence : l’Atrium est déjà partagé à la fois pour des classes et comme « bureau » pour certains enseignants. La vingtaine d’élèves supplémentaires qui feront leur entrée en septembre prochain risquent bien de surcharger encore davantage l’établissement scolaire.
La croissance du nombre d’étudiants s’est emballée à l’École Boréale depuis maintenant quelques années : « Il y a eu des augmentations très importantes au fil des années, c’est plutôt exponentiel, confirme le directeur de la Commission scolaire francophone (CSF), Paul Thériault. Le nombre d’élèves a doublé en quatre ans. » Toujours selon M. Thériault, une croissance importante des effectifs est à prévoir d’ici trois ou quatre ans.
Que le tribunal décide ou non d’accorder de nouveaux locaux, tous auront une place à l’automne : « On a un mandat par rapport à la Charte des droits de fournir l’éducation en français et c’est ce qu’on va faire », a laissé tomber Paul Thériault. Toutefois, la qualité de l’éducation à l’école francophone est d’ores et déjà remise en question par le peu de moyens dont dispose l’école : « Il n’y a pas les équipements nécessaires, […] ils n’ont pas pu faire les cours de sciences spécialisées l’an passé », a rappelé Me Roger Lepage, l’avocat de la CSF. Des carrières scientifiques pourraient être brisées si les jeunes ne peuvent suivre leurs cours de sciences cette année, a ajouté l’avocat. Il s’agirait selon lui d’une stratégie d’assimilation de la part du gouvernement : « Le gouvernement espère que les jeunes jettent la serviette et changent vers l’école secondaire anglaise », accuse-t-il.
Le cabinet de Me Maxime Faille n’a pas retourné les appels du journal.
