Le 9 septembre dernier, le conseil d’administration de la Fédération franco-ténoise a décidé d’abandonner le nom de FormaCentre pour son projet de formation postsecondaire en français. Le nom de Collège des Territoires du Nord-Ouest a été préféré pour mieux définir le futur établissement territorial.
« Le nom d’un organisme est considéré comme le premier contact avec sa clientèle, ses partenaires et la communauté », explique Donald Violette lors de la présentation des fondements de cet établissement éducatif. Le directeur du Collège des TNO fait valoir que le mot centre désigne un lieu unique et que ce terme limitait la portée de la mission de l’établissement. « Avec le mot Collège, on atteint tout de suite un niveau postsecondaire, ajoute-t-il en entrevue. Les francophones ne sont pas diminués si l’on compare un centre et un collège, lorsque l’on se réfère à l’autre établissement postsecondaire des Territoires qui est reconnu, le Collège Aurora. Avec le Collège des TNO, nous démontrons clairement la fierté des francophones qui veulent se doter d’un niveau d’excellence en matière de formation postsecondaire et continue aux adultes. »
Plusieurs formations
L’offre de service du collège veut combler les besoins des étudiants en présentant une transition entre l’éducation secondaire et le marché du travail. Le collège veut ainsi offrir une formation pouvant rapporter des crédits reconnus par les établissements postsecondaires, universitaires et gouvernementaux. S’assurant le pouvoir de diplômer, l’établissement francophone veut innover dans ses curriculums et veut les adapter aux territoires nordiques. « S’il est difficile d’innover sur le contenu des programmes, nous voulons innover dans la façon de faire, dans la façon de se servir de l’approche pédagogique et le tout en français. Nous pensons que le collège pourra compléter la boucle pour attirer et garder des résidents aux TNO. En plus d’une formation postsecondaire, nous offrirons une formation continue pour les adultes avec des perfectionnements au niveau des professionnels de la santé, dans les secteurs financiers et linguistiques. Nous voudrions proposer une préparation à l’université pour les jeunes Franco-Ténois en âge de quitter le territoire. C’est-à-dire assurer les premiers cours généraux enseignés en première année dans les universités anglophones. Une alternative pour les familles afin de réduire les frais reliés aux départs de leurs jeunes vers les centres universitaires », propose M. Violette.
Dans l’offre de service du futur collège, il est présenté que l’établissement superviserait aussi des stages en entreprise provenant de collèges et d’universités. Des formations et des ateliers socio-culturels pourront aussi être offerts dans le domaine de la santé mentale et aussi sur les premiers soins et la connaissance du vin.