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le Vendredi 31 octobre 2008 0:00 Éducation

École SAM: Collaboration association-école

École SAM: Collaboration association-école
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Le programme d’immersion à l’école Sir Alexander Mackenzie, la Sam School pour les habitués, en est à sa septième année au primaire et au secondaire. Marie Coderre, monitrice, et Geneviève Rondeau, aide-enseignante, se partagent les tâches auprès de 67 élèves de la maternelle à la 6e année.

Dans cette petite ville, où le climat social est parfois difficile, le programme d’immersion est bien toléré par la communauté. Il semblerait cependant que la communauté des Inuvialuktun ressente un peu de jalousie par rapport à la réussite des francophones. « Leur langue se perd, ils n’ont pas de matériel, pas de professeurs, explique Mme Coderre. Il y a une classe de maternelle en langue autochtone, mais, pour le reste, il faudrait que les initiatives viennent d’eux-mêmes. »

Pour les parents des élèves en immersion, le bilinguisme ressemble à un atout. « Beaucoup de gens originaires de l’extérieur voient l’importance du bilinguisme, dit Marie Coderre. On entend souvent les parents dirent qu’ils veulent assurer un meilleur avenir professionnel à leurs enfants par ce moyen. » Des parents qui ont bien souvent le profil d’employés au gouvernement fédéral ou territorial, appelés à déménager. « C’est vrai qu’on commence avec un nombre d’élèves, mais qu’on peut finir avec un très petit nombre ». La monitrice reconnaît qu’elle gère des élèves choyés par leur famille et bien entourés au niveau éducatif, par rapport à des jeunes qui arrivent le matin avec le ventre creux. Le type d’activités organisées parfois pour les jeunes en immersion tend à les distinguer de temps en temps du groupe scolaire, ce qui demande un effort de diplomatie. « Il y a des sorties organisées pour tous les étudiants, mais j’organise aussi des activités exclusivement pour le programme d’immersion, c’est sûr que des fois la direction se sent un peu mal à l’aise dans ces cas-là, constate Mme Coderre. Par exemple, un voyage au Québec a été mis en place l’an passé uniquement pour les élèves de 5e et 6e année en immersion. »

Mme Coderre, en tant qu’agente de développement de l’Association des francophones du Delta du Mackenzie, prend certaines activités pour en faire profiter les étudiants. Ce sera le cas, par exemple, du spectacle de La Bardasse en novembre ; c’est le cas des cours de français pour les adultes ou de l’utilisation de matériel et d’espace pour la diffusion de films francophones.