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le Vendredi 31 octobre 2008 0:00 Éducation

Hay River: Un nouveau commissaire

Hay River: Un nouveau commissaire
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Joël Hubert a été accueilli au sein de la CSF lors de la dernière réunion d’octobre. Il connaissait Rémi Payeur grâce à la pratique de la motoneige. Lorsque le président de la CSF lui a présenté sa recherche d’un autre membre, M. Hubert a accepté d’intégrer le groupe.

Résident de Hay River depuis deux ans, ingénieur employé au gouvernement des TNO, il a un long parcours à travers le Canada. Scolarisé en français dans une école primaire de Montréal, sa famille s’installe à Edmonton lorsqu’il a 12 ans et il n’y a pas d’école francophone pour l’accueillir. « Ce fut un choc terrible, témoigne-t-il. J’ai vécu ce que c’est d’être plongé dans un programme d’immersion. Depuis l’Alberta, je n’ai rien appris d’autre en français que ce que j’avais acquis à Montréal. » Après un silence rempli d’un souvenir qui semble pénible, il reconnaît qu’il souhaite épargner à son fils de connaître un tel environnement.

« C’est sûr qu’en vivant dans un environnement majoritairement anglophone, avec ses amis et sa maman, il parle davantage anglais. Je suis son seul lien avec la langue française. Je suis réaliste, on est en milieu minoritaire et mon fils parlera sûrement mieux anglais que français. Mais je veux que mon enfant soit dans une école francophone », dit-il.

Pour ce père d’un enfant de deux ans qui devra intégrer l’école dans quelques mois, la raison d’être d’une école francophone est d’étudier et de vivre en français toute la journée d’école, c’est d’intégrer une culture francophone. « Je me suis toujours dit que je ne serai pas assimilé, raconte-t-il, mais je constate qu’après 15 ans de vie en milieu anglophone, je cherche mes mots en français et qu’il m’est plus facile à présent d’utiliser l’anglais dans mon milieu professionnel. Je vais me concentrer sur mon but principal qui est d’assurer que mon fils et les élèves aient accès à la meilleure éducation possible à Hay River. »

Le nouveau commissaire identifie trois gros défis à régler, à savoir les politiques d’admission, l’agrandissement de l’école Boréale, les subventions pour procéder aux futurs aménagements.