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le Vendredi 5 Décembre 2008 0:00 Éducation

Éducation civique: On ne peut pas vivre sans les autres

Éducation civique: On ne peut pas vivre sans les autres
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Patrick Poisson, enseignant de la classe des 5e et 6e années de l’école Boréale, a sollicité Philippe Brûlot pour qu’il vienne parler de la personne au sein de la société canadienne. Les jeunes élèves ont entouré le directeur de la Commission scolaire francophone. Celui-ci a choisi d’adopter le ton du conte et de la conversation avec son public. La Constitution canadienne et l’article 23 furent le hors-d’œuvre de cette heure d’instruction civique.

Pour appuyer son intervention basée sur la liberté d’avoir une identité sociale, culturelle, religieuse ou professionnelle dans ce pays, pour illustrer les difficultés qu’une société peut avoir à gérer des différences, M. Brûlot a fait appel à trois histoires. Trois contes imagés pour les enfants, pour dire combien la condition humaine apparaît comme une graine si fragile dans un environnement difficile, mais si forte pour pouvoir s’épanouir. Écrites par son épouse, Mila Ortiz, enseignante elle-même et écrivant ses livres en trois langues, ces contes contiennent des métaphores au sujet de situations sociales graves telles que le handicap, le racisme, la guerre.

Dans le cas du handicap, l’auteure décrit le monde à travers la vision d’un jeune dyslexique. Pour évoquer le racisme, le personnage est un père Noël qui, perdu dans le désert, brûlé par le soleil, voit sa peau noircir et il trouve ça beau. Pour parler de la guerre, Mila Ortiz a privilégié la rencontre de deux petites filles. L’une a perdu le sourire, l’autre a perdu la capacité de pleurer. « L’intention de cette rencontre entre des histoires et des élèves, c’est d’utiliser le livre comme une amorce à une discussion », explique M. Brûlot, qui n’a eu le temps finalement de présenter que l’histoire du jeune dyslexique. Le niveau d’écriture de ces histoires, adaptées par leur texte et leurs illustrations à une psychologie d’enfants, permet de parler des difficultés qui marquent les sociétés et les individus d’une manière ou d’une autre.

Patrick Poisson souhaitait donner aux élèves la possibilité d’aborder d’une manière simple la question relative aux droits et responsabilités de la personne au Canada. Un pays où deux langues officielles sont reconnues, mais dont l’acceptation de cette reconnaissance de deux langues semble causer tant de soucis au sein de la ville de Hay River.