BR>Au mois de décembre 2008, 18 élèves de 8e année de l’école catholique St-Joseph à Yellowknife ont sauté sur l’occasion d’aller découvrir la région de Québec. Dans le cadre d’un échange linguistique avec le collège Dina Bélanger de Saint-Michel de Bellechasse, les dix-huit étudiants d’immersion ont visité le château Frontenac, la Basilique Sainte-Anne de Beaupré et pourront dire qu’ils sont allés à Québec l’année du 400e. Cette dernière semaine de janvier, ce sont leurs jumeaux québécois qui pourront désormais se targuer d’avoir fait du traîneau à chien et d’avoir affronté le grand Nord à -30°C. De ces deux voyages, confirmés seulement quelques semaines auparavant, resteront les souvenirs des nouveaux horizons, l’expérience linguistique de s’immerger dans l’environnement majoritairement unilingue de l’autre langue et les amitiés développés entre les étudiants.
BR>Par expérience, Marc Bernier qui a organisé cinq voyages d’échange avec le Collège, estime qu’environ 5 pourcent des jumelages aboutiront sur une amitié qui perdurera dans le temps. Il explique que certains jeunes cliquent tellement pendant l’échange, qu’ils sont inséparables et qu’une réelle complicité se crée. Les jumelles Amanda Shaw de Yellowknife et Camilla Thibault de Saint-Michel de Bellechasse se sont bien trouvées. Ayant remarquées leurs intérêts communs pour les animaux et la musique des Back Street Boys, ces deux filles ont demandé d’êtres jumelées pour s’assurer que lorsque Amanda serait au Québec, elle puisse partager la vie de famille de Camilla et vice-versa. « J’ai pu connaître tous les animaux dont elle m’avait parlé, raconte Camilla, ses chats, son chien, les hamsters et le cochon d’inde. J’ai beaucoup apprécié car je n’ai pas d’animaux chez moi. » Camilla avoue avoir parlé le plus souvent en français avec sa nouvelle amie, prétextant que le français de la ténoise est meilleur que son anglais. Pourtant Amanda assure qu’il a été plus facile pour elle de faire découvrir sa ville en anglais à son amie québécoise. « Tous les termes, les lieux et l’histoire sont en anglais ici, affirme-t-elle. Mais j’ai adoré être dans sa famille. Tout était différent chez elle. Ils mangent tous ensemble le soir et le matin aussi. Chez nous c’est différent. »
BR>Pour Rosalie Vachon et Connor O’Brien, c’est le sport qui les a rapproché. Pour eux c’est la différence de la réalité des deux écoles qui les a beaucoup surpris. « Les élèves de Yellowknife sont en immersion alors que nous n’étudions l’anglais que quelques fois par semaine au Collège, explique Rosalie. Mais, j’ai eu l’impression de retourné au primaire ici, car chez nous il n’y a que les classes de secondaires 1, 2, et 3. Ici, ils sont mélangés avec les plus petits. »
BR>Pour plusieurs étudiants québécois ce sont les paysages et la ville de Yellowknife qui ont marqué leurs esprits. Jonathan Proulx Lachance raconte qu’il a aimé l’Assemblée législative et le musée. Emmanuelle Tremblay quant à elle reste persuadée qu’elle n‘oubliera jamais ces grandes étendues blanches qu’elle a parcouru sur un traîneau tiré par des chiens. « Je n’ai pris aucune photo, j’ai tout emmagasiné dans ma tête, je voulais vraiment graver ce que je voyais :un énorme lac gelé, des arbres partout et du blanc, du blanc et du blanc. » Cette dernière compte quand même sur les photos de ses amis pour imager plus concrètement ses souvenirs à sa famille et ses amis.
Dix-huit élèves Québécois découvrent Yellowknife. Échange SEVEC: Un échange surprise
Dix-huit élèves Québécois découvrent Yellowknife. Échange SEVEC: Un échange surprise
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