« Je suis née dans une petite communauté francophone, en Saskatchewan, dans une famille de 16 enfants, souligne Marie Leblanc-Warick, puis j’ai fait des formations en éducation à l’université de Saskatchewan, en français et en histoire et une maîtrise en administration scolaire. » Ces formations ont permis à Mme Leblanc-Warick de participer à la mise en place du Conseil scolaire francophone de Regina.
« Forte de cette expérience, elle est arrivée à Yellowknife en 2006 pour occuper un emploi de directrice adjointe à l’école St Joseph. Deux ans plus tard, elle a intégré la CSF en août dernier. Au cours de cette fin d’été, l’organisme était en pleine restructuration de dossiers et de personnel. Face aux tâches à accomplir, Philippe Brûlot, nouveau directeur général, et les commissaires ont voté à l’unanimité la création d’un nouveau poste pour permettre à Mme Leblanc-Warick d’assumer pleinement sa mission d’adjointe à la direction.
« « Ma plus grande charge consiste à organiser les services éducatifs, dit-elle. Je dois organiser les programmes d’instruction et, dans ce domaine, je travaille en collaboration permanente avec le directeur général, les écoles et le ministère de l’Éducation des TNO. » Tour à tour directrice adjointe, animatrice, collaboratrice, administratrice, Mme Leblanc-Warick avoue ne pas compter ses heures pour relever les défis qui se succèdent.
« « Je veille à la qualité des programmes d’instruction à tous les niveaux, explique-t-elle. Les formations scolaires doivent répondre à des critères précis, je fais en sorte qu’ils soient mis à jour et appliqués dans les écoles de manière à ce que les élèves comme les professeurs disposent des ressources nécessaires. »
« Dans le cadre du suivi des formations de secondaire, la directrice adjointe veille plus particulièrement sur l’école Boréale. « C’est là que se trouve le programme secondaire le plus nouveau, je dois donc m’assurer de pérenniser ce programme et que le recrutement des élèves soit fait de manière à ce que l’on puisse garder nos étudiants. » Mme Leblanc-Warick précise que l’attrait des centres éducatifs des villes du sud est relativement fort et qu’en assurant une qualité d’éducation secondaire, il y a certainement moyen de convaincre des étudiants de finir leur secondaire dans le Nord.
« Enfin, Mme Leblanc-Warick s’implique dans le développement de programmes de développement professionnel pour les équipes éducatives pour leur fournir des outils d’évaluation continue et de carrière tout au long d’une année scolaire.
« Le recrutement d’enseignants requiert des efforts particuliers. « Il faut aller les chercher hors des TNO et nous prospectons dans les provinces des Maritimes, au Québec et en Ontario, détaille-t-elle. Ça me tracasse beaucoup de trouver de bons professeurs. Pour venir ici ça prend des gens qui ont le sens de l’aventure. Même si le GTNO a un service de recrutement auquel nous participons, il faut souvent se déplacer pour faire du recrutement. » Mme Leblanc-Warick ne passe donc pas son temps uniquement dans un bureau et la tête penchée sur des dossiers. Elle reconnaît que l’un des principaux attraits de son métier consiste à être en relation constante avec les écoles. « Chaque école à un projet éducatif, chaque école développe des programmes spécifiques pour que les élèves vivent et comprennent leur identité francophone, et je gère les budgets pour ces projets, raconte-t-elle. Je travaille de façon collaborative, je forme des groupes de travail, cela permet de travailler en équipe pour mettre en place des actions. »
« Cette année, elle a mis en place deux comités. L’un est chargé de veiller au développement de stratégies d’enseignement ainsi qu’à la qualité de l’éducation donnée dans les écoles francophones, cela passe aussi par l’évaluation des personnels éducatifs. L’autre s’occupe plus particulièrement des actions de soutien pour les élèves pour s’assurer que tout élève à besoin spécifique (en douance ou en difficulté) reçoit l’aide appropriée.
