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le Vendredi 13 février 2009 0:00 Éducation

Jeunes entreprises: Des outils concrets

Jeunes entreprises: Des outils concrets
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Depuis quelques mois déjà, l’entreprise ASCADOS, multiplie les occasions de rendre service à la communauté. Ces élèves de 9e et 10e année de l’école francophone de Yellowknife assurent un service de déneigement et de gardiennage, ils se proposent également à la manutention des contenants consignés et à l’emballage de l’épicerie. Le vendredi 20 février, ces jeunes organisent une levée de fonds en recréant l’ambiance d’un casino au sein de leur école. Enthousiastes et remplis d’initiatives, ces adolescents puisent leur savoir-faire directement au sein de leur école, grâce à un cours intitulé Jeunes entreprises.

Les objectifs de ce cours sont de préparer les jeunes aux marchés du travail en développant leur esprit d’entrepreneurs. Ils apprennent à élaborer un plan d’affaire et à réaliser des études de marché. Cette initiative approuvée par la Commission scolaire francophone des TNO, et introduite à l’école Boréale également, permet selon le curriculum, d’inspirer les élèves à valoriser l’entreprise privée et de leur faire intégrer des notions d’économie pour développer chez eux un sens des affaires. Les jeunes doivent faire face à leurs responsabilités entant qu’administrateurs de l’entreprise et c’est précisément cette application directement transposée à ASCADOS qui suscite l’intérêt chez ces étudiants francophones. « Récemment nous avons vendu des bouteilles de sirop d’érable que nous avions achetées sur nos actifs. Nous avons effectué un petit profit avec la revente et nous avons par la même occasion appris à maîtriser la gestion du risque, une notion que l’on nous a introduit en classe », explique Cliff Tuyishime, un des douze membres de l’entreprise.

À la clé de tous leurs efforts, ces douze élèves partiront pour un voyage de quatre jours à Montréal suivi d’un séjour à New York. La cotisation individuelle s’élève à deux milles dollars par élève. Selon Gabrielle Desforges, la totalité des 24 000 dollars est presque atteinte d’après le plan financier qu’ils ont élaboré. « Tous les montants ne sont pas déjà en banque, mais si tout se passe comme nous l’avons planifié nous réussirons à atteindre nos objectifs avant le voyage. La semaine prochaine, nous allons probablement capitaliser sur une offre de vente à rabais des billets d’avion que nous n’avions pas anticipée. Finalement, dans le pire des cas, si nous sommes en déficit après le voyage nous continuerons nos activités pour équilibrer nos comptes », explique cette élève de 9e année. Ces élèves estiment qu’il y a beaucoup de points forts à ce genre de leçons. « Ça ouvre des portes, ça nous donne des idées pour l’avenir. Cela développe de bons outils comme l’initiative et la détermination. On apprend à gérer un budget. Déjà on a pu remarquer certains camarades qui apportent beaucoup à notre entreprise, ils ont des qualités de visionnaire et démontre beaucoup de leadership », énumèrent-ils pêle-mêle.

« C’est un projet pilote, assure Demba Diakaté du Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest. Cette année, ce cours appliqué n’est pas encore crédité. Mais nous travaillons en collaboration avec le programme de l’Alberta pour que dès la rentrée prochaine, le cours de Jeunes entreprises intègre le programme général. En début d’année, j’ai donné une présentation aux jeunes pour leur faire comprendre l’importance du travail bien fait. » M.Diakaté explique qu’en tant qu’entreprise, il faut absolument répondre au besoin de ses clients et les satisfaire pleinement. Il précise qu’un jeune qui travaille dans le cadre de ce cours peut vraiment se rendre compte des contraintes et des difficultés associées à l’entreprenariat. Mais qu’il connaîtra aussi les retombées positives d’avoir travaillé pour lui et ses amis. « J’ai dénoté beaucoup d’énergie chez ces jeunes. Lorsqu’ils travaillaient, il accomplissent leurs tâches avec beaucoup de sérieux et je pense que cela traduit bien leur enthousiasme », de conclure cet agent du développement économique.

Pour les deux étudiants, le voyage sera l’occasion de découvrir une ville qu’ils imaginent bouillonnante de vie et très peuplée. « J’ai hâte de partir en voyage avec mes amis et les élèves de Hay River qui viennent aussi. Je veux aller voir le bâtiment des Nations Unis », déclare Cliff Tuyishime. Pour Gabrielle Desforges, c’est le momunent du Ground zero qui l’attirent. « Je veux le voir avant qu’ils rebatissent une tour dessus », dit-elle. Durant leur séjour, les deux ténois espèrent découvrir la communauté francophone à New York s’ils trouvent le temps dans leur horaire.