Le Comité d’action des parents (CAP) de l’école Boréale ne fait pas beaucoup parler de lui. Pourtant, le soutien de ce groupe contribue grandement à la réussite d’une année scolaire.
Trisha Rymhs est présidente du CAP depuis juin 2008. Lors de l’assemblée des parents à la mi-février, elle a publiquement pris la parole, en français et en anglais, pour exprimer la reconnaissance du comité des parents à toute l’équipe de l’école pour la qualité de leur travail. Au nom du CAP, elle a remis des bons d’une valeur de 50 $ pour chaque membre de l’équipe scolaire, « pour que chacun se fasse un plaisir. »
Cette générosité n’est qu’une des facettes de l’ensemble des actions menées par le CAP, qui se réunit une fois par mois dans l’école. « Notre priorité est de soutenir l’école et les parents s’entendent bien sur cet objectif, explique Mme Rymhs. Je n’ai jamais entendu de discussion agressive lors des rencontres et nous essayons de répartir les fonds d’une manière équitable entre chaque classe. »
En effet, le CAP contribue financièrement au renouvellement du matériel pédagogique. « Nous avons acheté 20 claviers de musique et quatre appareils photos numériques pour l’école et, chaque année, le CAP donne 200 $ à chaque enseignant pour acheter du matériel, explique Mme Rymhs. L’un des projets aujourd’hui est de financer une vitrine pour la mascotte de l’école Boréale. » D’autre part, grâce au soutien financier du CAP, il y a en permanence à l’école des goûters et des repas disponibles pour les enfants qui auraient oublié leur sac chez eux.
Pour ramasser les fonds, le CAP dispose de l’énergie bénévole des parents. Tout au long d’une année scolaire, les actions de levées de fonds se succèdent et varient dans les formules. Cela va de soupers conviviaux à l’organisation d’un carnaval, en passant par la vente d’objets de Noël et des ventes de garage. Tous les fonds récoltés sont intégralement utilisés pour le bien-être des élèves et de leurs enseignants.
L’exemple le plus récent qui illustre la volonté de répartir équitablement les fonds concerne le voyage projeté par des élèves des 5e et 6e années pour Québec. « Un parent a proposé que le CAP fasse un don pour ce voyage, poursuit Mme Rymhs. Mais un autre parent a dit non, car le comité doit agir pour les besoins de tout le monde. »
Le groupe des parents est également actif au niveau politique. « L’an dernier, nous avons envoyé une lettre au gouvernement des TNO par rapport à la situation du secondaire. Pendant trois jours, nous avons récolté des signatures sur une feuille. Mais cette année, ce sera différent. Nous ferons une lettre type, que nous enverrons à chaque parent. Il la signera et l’enverra au GTNO. Ainsi, le gouvernement recevra non pas une lettre mais cinquante lettres. Et nous en ferons d’autres, s’il le faut, après la consultation publique que M. Brûlot propose d’ici trois semaines. »
Quand elle regarde vers l’avenir, Mme Rymhs reconnaît qu’elle souhaiterait voir plus d’activités pour les familles, « pour que les enfants jouent en français ». Elle songe qu’éventuellement une collaboration avec l’Association franco-culturelle de Hay River pourrait permettre de développer des projets dans ce sens. « Le CAP aime organiser des dîners pour des événements spéciaux entre enfants et parents, dit-elle. Mais je voudrais voir plus d’activités comme des danses, des courses au trésor, du patinage en famille. Pour cela on doit susciter l’intérêt des familles. »
