Jackson Lafferty, ministre de l’Éducation des Territoires du Nord-Ouest, a assisté à une rencontre à Saskatoon avec les ministres de l’Éducation du Canada. Il en revient rempli d’espoir pour l’avenir des langues autochtones dans le système éducatif des TNO.
La ville de Saskatoon a hébergé du 24 au 25 février un sommet organisé par le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada. Plus d’une quarantaine de dirigeants d’organisations autochtones et des ministres responsables des affaires autochtones se sont joints à la réunion pancanadienne.
L’éducation des autochtones a été portée au premier plan des priorités. L’objectif était d’engager un dialogue sur l’élimination de l’écart de rendement entre apprenants issus des communautés des Premières nations et apprenants non autochtones.
Jackson Lafferty, ministre de l’Éducation des TNO, revient de cette rencontre avec une vision remplie d’espoir sur l’avenir de l’éducation des jeunes Dénés, Inuits et Métis des territoires. « Tous les ministres et les dirigeants d’organisations autochtones se sont entendus sur le fait que l’éducation de nos jeunes autochtones est un problème national, dit-il. Pour les TNO, nous reverrons notre stratégie par rapport à l’apprentissage des langues autochtones et nous mènerons une enquête pour déterminer les causes de l’écart de rendement scolaire entre étudiants autochtones et non autochtones. » M. Lafferty se réjouit de constater que tous les participants souhaitent travailler ensemble et résoudre cette question cruciale, pour l’avenir des jeunes autochtones, de l’écart entre leur performance scolaire et celle des autres Canadiens.
« Nous fournissons déjà des programmes développés selon un point de vue autochtone pour accroître la connaissance de l’histoire des peuples autochtones, de leur environnement, de leur capacité à vivre de leur terre, poursuit le ministre. Il existe un programme appelé Northern Studies, disponible au niveau du secondaire, avec des livres publiés sur les traditions de vie autochtone. Nous allons accroître le nombre de publications, nous allons recueillir davantage de témoignages de nos Aînés et nous allons créer un nouveau guide qui mettra l’emphase sur les aires géographiques et socio-culturelles des peuples autochtones des TNO. »
Ces publications seront éditées dans les langues autochtones officielles des Territoires du Nord-Ouest. À ce sujet, le ministre Lafferty constate qu’il souhaite davantage de reconnaissance de la part du gouvernement fédéral pour ces langues, qu’il juge en danger de disparition.
« La langue tlicho, qui est la plus pratiquée aux TNO, est pourtant en perte de vitesse, souligne-t-il. Nous devons donc développer une politique qui va encourager tous les membres des communautés à pratiquer les langues maternelles autochtones, que ce soit au niveau parental, familial et scolaire. » Convaincu que la réussite scolaire des jeunes autochtones se fera avec une meilleure connaissance de leurs langues maternelles et de leur environnement, M. Lafferty souhaite ouvrir des perspectives pour les étudiants en leur proposant également de meilleurs apprentissages d’une seconde langue, telle que l’anglais ou le français. « Je voyagerai à travers le Canada pour présenter nos actions et nos résultats, déclare-t-il. »
En effet, M. Lafferty est plus que jamais conscient que ce combat pour l’amélioration du bien-être et de l’efficacité des étudiants autochtones passe par une collaboration et des échanges avec d’autres ministères et organismes chargés d’affaires autochtones. Dès la fin mars, il retournera en Saskatchewan pour partager sa vision sur son rôle, ses responsabilités et son devoir de préserver et d’améliorer l’accès aux cultures autochtones des TNO.
