Le projet des salles modulaires pour l’agrandissement de l’école Boréale a semblé satisfaire les parents réunis avec des représentants des Travaux publics, du ministère de l’Éducation des TNO et le directeur de la Commission scolaire francophone (CSF).
Jeudi dernier, une vingtaine de parents ont assisté à la présentation finale du projet des salles modulaires pour agrandir l’école Boréale. Deux employés des Travaux Publics ont commenté un diaporama qui a successivement montré l’emplacement prévu des salles, les aspects techniques des bâtiments, l’architecture intérieure et extérieure, le calendrier du projet ainsi que la date de remise du chantier, fixée au 3 août 2009.
À ce sujet, des parents ont demandé s’il existerait un plan B au cas où les délais ne seraient pas tenus. Le représentant du ministère de l’Éducation a répondu qu’il restera très attentif au respect de l’échéancier proposé et qu’il serait douteux qu’il y ait un retard dans le chantier vu que le projet a déjà démarré. Les matériaux sont achetés et l’entreprise locale Arctic Canada Construction commencera très bientôt à construire les locaux.
Les salles modulaires permettront d’accueillir une centaine d’étudiants, qui pourront utiliser trois classes reliées entre elles par un grand espace de circulation. Casiers, toilettes, modules de cuisine, branchements pour les appareils électroniques et les circuits de communication, sécurité furent les installations examinées de près et qui font dire aux Travaux publics et à la directrice de l’école, Sophie Call, que ces salles seront entièrement indépendantes du bâtiment principal.
L’emplacement prévu, près de l’aile Est de l’école Boréale, apparaît comme le plus facile d’accès, un stationnement pourra même être ajouté à proximité des nouvelles classes.
La présentation a duré une heure et fut bien accueillie par le public. Mme Call a fait l’éloge de ce projet, qui lui apparaît comme digne de durer de nombreuses années tant par la qualité des matériaux que par l’espace qui sera disponible. M. Brûlot, directeur de la CSF, a lui aussi salué l’expertise solide développée dans la mise en place de ce projet.
Politique des admissions
Cette réunion devait ensuite laisser la place au directeur de la CSF pour présenter la nouvelle politique des admissions, validée en troisième lecture par les commissaires de la CSF. Mais les parents sont partis, seule une maman anglophone souhaitait obtenir des informations sur les possibilités d’inscrire son très jeune enfant.
Pour le journal, M. Brûlot a cependant expliqué comment cette nouvelle politique montre la volonté de la CSF de contrôler elle-même l’accès à ses écoles. « Une commission scolaire a un droit de gestion scolaire, reconnu par la Constitution canadienne. Il y a des commissaires élus, qui font des politiques et qui ont le droit de faire une politique d’admission. »
Pour l’instant seule la politique d’admission décrétée par le ministère de l’Éducation des TNO est mise en application. « On pourrait fait jurisprudence dans tout le Canada au niveau des minorités linguistiques, dit-il. Car c’est la première fois qu’un ministre s’octroie le droit de choisir quel élève sera admis à l’école francophone et qui ne le sera pas et qui recevra un droit d’exemption. Par rapport à cette question de politique d’admission, un procès est en cour. Et on peut se retrouver ultimement en Cour Suprême dans deux ou trois ans. »
M. Brûlot reconnaît qu’il reçoit des appels de confrères à travers le Canada qui s’étonnent de cette situation. « C’est vraiment le seul endroit que je connaisse au pays où un ministre se donne un tel droit, dit-il. Et ça étonne autour de nous. »
Par conséquent, l’objectif de la plainte judiciaire est d’enlever tout de suite toute autorité morale à l’initiative prise l’an passé par le ministère de l’Éducation et d’œuvrer à la reconnaissance d’une capacité morale et légale de la CSF d’administrer elle-même sa politique d’admission.
