Fermer ou non les écoles : aux commissions scolaires de décider.
La Commission scolaire francophone des TNO (CSF) n’a pas encore de plan détaillé pour faire face à une éventuelle épidémie de grippe A H1N1, mais ça ne saurait tarder.
« Je dois prendre part à une rencontre avec le ministère de l’Éducation les 14 et 15 septembre prochains, annonce le directeur général de la CSF, Philippe Brûlot. À cette occasion, nous aurons une présentation dans laquelle on nous expliquera comment mettre sur pied un plan d’action pour répondre aux épidémies. »
Suite à cette rencontre qui se tiendra à Fort Smith, une politique sera mise en place à la CSF. Celle-ci sera communiquée aux parents en temps et lieu. Il est notamment question de la publier sur le site Web de la commission scolaire : www.csftno.nt.ca .
Dans l’intervalle, la CSF ne badine pas pour autant avec les questions de santé. Déjà, des affiches en français détaillant les mesures d’hygiènes préventives prescrites pour minimiser le risque de propagation des germes ont été installées « dans des endroits-clefs » dans les deux écoles. Des brochures d’information en français sur la grippe A ont aussi été remises aux élèves.
« La sécurité est notre première préoccupation », assure Philippe Brûlot.
Le directeur général affirme que la communication sera au centre de la stratégie de la CSF. Des informations seront relayées aux parents via divers médiums : les bulletins de liaison des écoles, le site Web de la CSF, des lettres aux parents et, en cas d’urgence, la chaîne téléphonique.
« Nous allons nous adapter à la situation, dit-il. S’il y a une situation urgente, nous n’allons pas attendre le journal dans trois semaines pour le communiquer. Nous procéderons par appel téléphonique, s’il le faut. »
À cet égard, M. Brûlot estime que la petite taille de la CSF est un atout. « Pour l’arbre téléphonique, avec cinq personnes mises à partie, je peux vous assurer que nous sommes en mesure de rejoindre tous les parents en l’espace d’une journée, dit-il. Ce n’est pas nécessairement le cas dans les commissions scolaires de plus grande taille. »
Documentation en français
Alors qu’on aurait pu penser que l’hygiéniste en chef des TNO serait l’autorité ultime en la matière, la responsabilité de renseigner les parents sur les mesures prises pour réduire le risque d’épidémie de grippe incombe, en fait, aux commissions scolaires.
C’est aussi sur les épaules des commissions scolaires que repose le fardeau de décider si l’on doit fermer ou non une école advenant une éclosion du virus.
Le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation fournit, à cet effet, une assistance de base aux commissions. « Nous avons envoyé une lettre type aux différentes commissions scolaires. Celles-ci ont, par la suite, le loisir de l’adapter à leurs formats spécifiques », a expliqué à L’Aquilon un porte-parole du ministère.
Et cette « adaptation » du texte suggéré par le ministère comprend aussi la traduction en français des documents. Philippe Brûlot raconte que la lettre type en question a été acheminée en version unilingue anglaise à la CSF qui a dû la traduire à la hâte pour communiquer l’information aux parents le plus rapidement possible.
« Je ne pense pas que ce soit notre responsabilité de traduire les documents du ministère », commente le directeur général de la CSF. Il affirme qu’il soulèvera la question de l’envoi de documents bilingues lors de la rencontre de Fort Smith, dans deux semaines.
La saison de la grippe approche
Cette semaine, l’hygiéniste en chef par intérim des TNO, le Dr Kami Kandola, a rencontré la presse pour faire le point sur la grippe A. Son message : la saison de la grippe s’en vient et les TNO sont prêts à y faire face.
« Notre position est que la saison de la grippe arrive et qu’il y aura des cas de grippe aux TNO », explique le Dr Kandola. Elle affirme que le territoire à fait une copieuse provision de tout l’attirail anti-grippe d’usage: masques buccaux, vaccins, Tamiflu, savon désinfectant et tutti quanti.
Depuis mai dernier, quatre personnes aux TNO ont été hospitalisées suite à une infection au virus A H1N1. Aucune d’entre elles n’en est décédée.