le Vendredi 28 novembre 2025
le Jeudi 10 septembre 2009 15:30 Éducation

Éducation nationale « On rêve que tout le monde soit bilingue »

Éducation nationale « On rêve que tout le monde soit bilingue »
00:00 00:00

La première annonce de la présidente du Conseil des ministres de l’Éducation s’est dirigée vers l’éducation des minorités linguistiques officielles.

 

En poste à la direction du Conseil des ministres de l’Éducation (CME) depuis une semaine, Diane McGifford a profité du renouvellement du Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde pour faire une première annonce intensifiant l’idée que l’enseignement des langues officielles constituait une priorité pour les treize ministres de l’Éducation à travers le Canada.

« Avec le renouvellement de cette entente de quatre ans, explique Mme McGifford en entrevue, nous observons une légère augmentation des contributions financières provenant du gouvernement fédéral. L’ancien protocole mentionnait un financement d’un milliard 19 millions et des poussières. Pour 2009-2013 nous parlons de 1 034 334 000 dollars. Ainsi, le nouveau protocole vient avec une augmentation d’environ quinze millions de dollars. C’est bon! »

Le financement assuré par le ministère de Patrimoine canadien vers l’enseignement des langues minoritaires est le plus conséquent en Ontario. La province anglophone reçoit 79 millions de dollars par année, dont 70 pour cent sont transférés à l’enseignement du français langue première. Le reste (24 millions) est dirigé vers l’apprentissage du français langue seconde. En comparaison, les TNO recevront pour chacune des quatre prochaines années un montant total de 2 087 555 dollars dont 1 500 000 dollars iront à l’enseignement dans les écoles francophones, alors que les programmes de français langue seconde se partageront les 940 milles dollars qui restent (45 %). Diane McGifford a supputé qu’au meilleur de ses connaissances, ces contributions étaient proportionnelles aux nombres d’habitants. Elle manifeste également que le plan d’action du CME, intitulé L’Éducation au Canada – Horizon 2020, démontre l’importance de l’enseignement des minorités linguistiques officielles aux yeux des ministres des provinces et territoires canadiens. « On rêve que tout le monde soit bilingue », a-t-elle lancé.

D’après Philippe Brûlot, le directeur de la Commission scolaire francophone (CSF), ces chiffres correspondent grosso modo aux montants transférables attendus pour le budget 2009-2010. « Les contributions de Patrimoine canadien représentent une bonne part de notre budget annuel. La seule chose qui ne fonctionne pas avec ces chiffres, c’est que nous n’avons pas encore eu la confirmation de leur attribution », s’attriste le directeur. Selon lui, le gouvernement territorial devait, il y a déjà plusieurs mois, confirmer le budget alloué à la CSF. « Ils nous ont promis fin octobre pour le financement de Patrimoine canadien », dit M. Brûlot ajoutant que c’était la première année qu’il observait un tel comportement provenant du gouvernement et que la CSF se retrouvait dans une situation inconfortable du fait de ce silence. Selon lui, le cas des TNO n’est pas isolé, alors que plusieurs de ses homologues canadiens lui ont rapporté des retards au niveau des confirmations des budgets.

Sollicité par l’Aquilon, le ministre de l’Éducation des TNO, Jackson Lafferty a décliné une entrevue lors de son récent retour du Conseil des ministres de l’Éducation.