Marla Chassé, la professeur du programme d’immersion française de l’école, à Fort Smith, est heureuse d’annoncer que ses classes sont reparties du très bon pied vers cette deuxième année d’existence.
« C’est fou, on dirait qu’ils ont continué l’école tout l’été ! », s’exclame Marla Chassé, l’enseignante d’immersion de l’école JB Tyrrell, très satisfaite du travail accompli par les gens du camp de jour. Elle renchérit : « Ils n’ont rien perdu et les nouveaux savent déjà quelques trucs! » La professeure est très contente, car cette deuxième année s’annonce majeure pour tous.
À la tête d’un groupe de 24 élèves de la maternelle à la 2e année, Mme Chassé n’aura pas la tâche facile. « Pour le moment, je n’ai pas de monitrice comme les années passées. Par chance, j’ai un bon support administratif… », se soulage-t-elle. Une aide-enseignante, du nom de Corine, est en classe avec elle, chaque matin, en attendant qu’une monitrice soit engagée. Dès que le temps le lui permet, la professeure de langue seconde de l’école vient aussi aider Mme Chassé avec ses élèves. « Ce que j’apprécie beaucoup c’est que ce programme est très bien vu par tous, il n’y a pas de compétition », rapporte Mme Chassé, puis elle poursuit : « C’est même inspirant pour tous les autres professeurs qui aimeraient enseigner davantage les langues autochtones. » Elle reçoit beaucoup de sourires et de bons mots des gens qui l’entourent.
Le but de Marla Chassé, cette année : « Je veux qu’ils se sentent à l’aise en écriture. » Elle misera donc grandement sur ce point tout au long de l’année. Chaque jour, ses petits élèves auront une phrase à rédiger. Comme l’an dernier, la méthode AIM (Accelerated Integrated Method), une approche gestuelle de la langue, sera utilisée. Un nouveau code grammatical avec des couleurs leur sera aussi présenté.
« Je suis arrivée au travail, lundi matin, et tous mes bouts de chou étaient assis en rond, dans un silence d’or », s’émerveille-t-elle, très consciente d’être choyée malgré l’absence de monitrice. « J’ai beaucoup de petits professeurs parmi mes plus vieux. Comme c’est une classe multi niveaux, je peux en profiter! » Quand un plus jeune rechigne, Mme Chassé l’envoie s’asseoir avec les plus vieux. De cette façon, « ces petits leaders indépendants » exercent une influence positive sur le bambin contrarié. « C’est très important pour moi de prioriser cette façon de faire, car j’ai deux petits bébés du mois d’octobre. Ils ont donc quatre ans et sont en maternelle…»
Cette année encore, les « amis » de la 6e année, qui suivent le cours de français-langue seconde, sont conviés à parrainer un enfant de la classe d’immersion. « Les élèves retrouveront, pour la plupart, le même copain que l’an dernier. » Puis, une fois par année, la Commission scolaire est conviée à une séance de lecture faite par les petits étudiants. « C’est un échange qui se fait, c’est vraiment plaisant! »
Toujours dans la même veine, la classe environnementale est encore en place. Recyclage, économie, plantes et oiseaux sont de mise. Marla Chassé essaie d’éveiller la conscience de ses élèves et de les sensibiliser à l’importance de prendre soin de l’environnement. Dans son espace chaleureux, l’enseignante poursuivra ses vendredis de célébration chaque dernier vendredi du mois. « C’est une présentation de ce que les élèves ont appris en classe aux parents, pleins de petits spectacles! » Chaque mois, l’élève doit tenir un petit livre, ce qui fait en sorte qu’il a un résultat tangible de son apprentissage, entre les mains. Cette « célébration du français » est loin d’être prise à la légère, la professeure dispose d’une fontaine de chocolat pour gâter tous ses participants. Les parents sont invités à contribuer en amenant, eux aussi, des plats. Il s’agit d’une occasion spéciale pour tous de partager leur culture.
