Transparence et clarté dans les informations, voilà ce qu’ont exigé les nouveaux commissaires lors de cette première réunion publique de la Commission scolaire francophone (CSF), tenue lundi dernier.
« Quelle est la situation de la prématernelle? », « Qu’en est-il de la poursuite concernant les politiques d’admission? », « Qu’arrivent-ils avec les modulaires de l’école Boréale? » ont été les premières questions à fuser de la part du nouveau commissaire, Stéphane Gagné. Ce dernier entend honorer ses engagements en tant que commissaire et poser les questions qui lui brûlent les lèvres. Le père de deux enfants en âge préscolaire avait, par ailleurs, déclaré à L’Aquilon, la semaine dernière, que « transparence et communication seraient les chevaux de bataille » pour lesquels il dédierait son nouveau poste. C’est maintenant chose faite. « C’était très informatif, même si beaucoup de mes questions sont demeurées sans réponse », rapporte M.Gagné quant à son opinion sur l’issue de cette première rencontre. Il s’empresse d’ajouter qu’il est sûr que les réponses viendront très bientôt de la part de ses nouveaux collègues à la CSF. « Je ne suis pas là pour stresser les autres commissaires », dit-il, conscient que certaines informations étaient plus difficiles à donner que d’autres étant donné l’étendue de celles-ci.
De plus, Émilie Boucher, aussi nouvelle dans l’équipe des commissaires, a été nommée trésorière conjointement à Michael St-John. Celui-ci occupait le poste depuis déjà trois mandats de suite, lors du vote ce lundi, les résultats ont porté les deux candidats à la trésorerie ex æquo. Ils ont accepté de travailler ensemble, Michael St-John a affirmé qu’il lui ferait plaisir de travailler en équipe. Comme Stéphane Gagné, Mme Boucher a fait savoir qu’elle voulait plus de clarté, notamment dans les budgets. Son expérience avec les états financiers lui donnera un net avantage pour embarquer dans la roue, croit-elle. Elle a posé beaucoup de questions afin de comprendre d’où la CSF puisait les fonds pour financer ses batailles juridiques.
Malgré toutes les questions, certaines réponses ont été données. On a pu apprendre officiellement que la prématernelle ne donne pas accès à devenir un ayant droit. De plus, il a été glissé qu’une tendance nationale à vouloir incorporer la prématernelle à l’école publique avait été décelée lors du congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, à Charlottetown, en octobre dernier. Cependant, rien n’a été ajouté, sauf que toutes ententes de ce genre étaient mises sur la glace pour la durée des poursuites concernant les politiques d’admission, entre l’école Boréale et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO). Le procès pour ce dossier est prévu en 2010 et il se pourrait que des témoins en provenance de la population parentale des écoles soient appelés en renfort par l’avocat Me Robert Lepage, spécialisé dans les procès à saveur constitutionnelle. À rappeler que la CSF a perdu le droit de gérer les admissions dans ses écoles, en 2008. Jusqu’à ce que la question des admissions soit réglée en Cour, la gestion revient au GTNO. Des précisions sont à venir et les questions demeurent en suspens. La prochaine réunion devrait avoir lieu le 14 décembre.
À noter que Suzette Montreuil a été nommée présidente de la CSF, la dame était auparavant présidente par intérim. Elle a salué sa nomination et affirmé qu’elle mettrait « beaucoup d’emphase sur la communication. » Mme Montreuil a aussi ajouté : « Je suis très démocrate, j’invite les gens à amener leurs soucis, je veux une équipe franche qui peut se demander n’importe quoi. »
