Les écoles de la rive Sud du Grand lac des Esclaves initient leurs élèves à la culture dénée par toutes sortes d’activités. Du côté de l’école Boréale, Stéphane Millette présente un tout nouveau programme adapté alors qu’à Fort Smith, le mois déné vient tout juste de se terminer.
Que l’on mette les pieds dans une classe ou l’autre de l’immersion française à l’école Joseph Burr Tyrrell ou de l’école francophone Boréale, la même fébrilité et le même intérêt des élèves sont vis-à-vis de la culture autochtone Dénée.
Mercredi dernier, Stéphane Millette a initié les jeunes de la classe de 3e et 4e année de Chantal Groleau-Payeur à l’artisanat autochtone. Tout l’avant-midi, les enfants ont appris tour à tour le nom et l’utilité des vêtements, la broderie, la teinture et même le tressage. « Ça bien été, mais il faut de la patience! » s’exclame la monitrice de langues, Marie-Mathilde Tessier lorsqu’elle raconte que le tressage a été un défi pour certains. « Ça s’est passé super bien! Les enfants sont très réceptifs et très intéressés, mais je dois avouer que la couture ça pas été évident! », s’exclame en riant Mme Groleau-Payeur pendant qu’un de ses élèves requiert son attention pour lui montrer sa broderie, enfin réussie. « Es-tu fier de ta broderie JJ? », demande le professeur au petit garçon qui acquiesce, le sourire fendu jusqu’aux oreilles. JJ Lamoureux et tous ses camarades de classe ont confectionné avec minutie chacun une petite broderie qu’ils ont entourée de petites branches pour faire un cadre.
« J’essaye de proposer des activités pour chaque groupe et qui répondent aux objectifs du programme Déné Kede », explique M.Millette. Le programme Déné Kede a été mis en place par la Commission scolaire francophone pour éduquer les jeunes du Nord à la culture Dénée. Une série d’objectifs doit être atteinte parmi quatre catégories : le monde spirituel, la terre, les autres et eux-mêmes. Pour Stéphane Millette, une activité par saison sera proposée à chaque groupe et cela, d’année en année. Pour le moment, il s’agit de la première année de ce programme dont il s’est vu confier le contrat de l’élaboration et de la mise en place avec les professeurs.
Jusqu’à présent, les enfants de la 5e et de la 6e année ont vu la médecine traditionnelle, ceux de 1re et 2e ont touché à la cuisine et, la semaine prochaine, les petits de la maternelle fabriqueront des tambours. « J’ai un intérêt pour la culture autochtone et je l’étudie, c’est une chance que nous avons ici de l’étudier, elle est devant nous », raconte M.Millette, qui partage cet intérêt à cœur. « En fait, la première culture ici, vraiment, il s’agit de la culture Dénée », termine-t-il en référence à la réalité ténoise.
De leur côté, la classe d’immersion française de Mme Chassé a terminé son mois Déné, la semaine dernière, par un beau conte sur les écosystèmes. Ashley West-Pratt, étudiante bilingue en éducation au collège Aurora, s’est déguisée en loup, elle a réussi à transporter les élèves dans un monde totalement à part où leur classe était devenue, en un tour de main, une planète terre. De plus, au courant du mois, chaque élève a appris des faits sur les loups qu’il a ensuite partagé lors d’une présentation devant toute l’école et les parents.
À l’école de Hay River comme à celle de Fort Smith, d’autres merveilleuses activités seront à venir au courant de l’année!
