Le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation a fait savoir, au courant des derniers jours, que deux élèves ont été officiellement acceptés dans les écoles francophones des Territoires du Nord-Ouest.
Les deux élèves admis l’ont été pour de multiples raisons. Dans le cas d’un des deux élèves, son admission se justifie par le contexte familial francophone dont il est issu. Mme Montreuil explique : « La famille de cet élève est francophile et très développée en capacité langagière » donc l’enfant avait déjà appris à parler le français à la maison. Pour ce qui est de l’autre bambin admis, ses ancêtres se retrouvent à l’origine de son admission : « Un de ces ancêtres était métis », a précisé la présidente tout en préservant l’identité des élèves dans l’anonymat le plus complet.
La présidente a ajouté que les écoles, en partenariat avec les parents, veilleront à ce que ces élèves intègrent les classes normalement. « L’école développera un plan de transition », a-t-elle spécifié. En raison des procès en Cour sur ces questions épineuses, il a été impossible pour L’Aquilon d’obtenir plus d’informations de la part des directions d’école.
Cette nouvelle annonce est, certes, bien heureuse, mais ne signifie pas que la Commission Scolaire Francophone (CSF) renonce à ce qu’elle veut vraiment : la gestion scolaire. « On vise toujours le droit de gestion, dont la détermination de qui peut être admis ou non, dans nos écoles », affirme Suzette Montreuil, présidente de la CSF, en réponse à ces admissions. Elle rappelle que ce droit à leur propre gestion scolaire, dont les admissions d’élèves dans les écoles francophones des territoires, leur revient; elle fait valoir qu’il en va des droits perdus de certaines familles ainsi que de la viabilité des écoles.
Il serait bien de rappeler que les procès se tiendront vers la fin de l’année 2010. À l’école Allain St-Cyr, le procès est prévu en octobre et novembre et, dans le cas de l’école Boréale (ÉB), il se déroulera en novembre et en décembre de l’année à venir. Cette semaine se tenait les interrogatoires de la Cour au sujet du cas de l’ÉB. L’avocat des écoles francophones, Maître Robert Lepage, est toujours à la recherche de témoins pour les procès 2010. M.Lepage a demandé aux écoles de lui fournir des témoins issus de la population des parents. D’ici la tenue des procès, Suzette Montreuil annonce que des négociations hors Cour auront lieu en avril, sous la supervision d’un juge francophone, choisi au préalable par la juge Charbonneau. « Il s’agit d’un temps réservé pour négocier une solution hors Cour », a expliqué Mme Montreuil.
