Les élèves de l’école Boréale ont participé au premier camp de trappe, organisé par Stéphane Millet, responsable du programme Dene Kede à Hay River.
Depuis le début de l’année scolaire 2009, Stéphane Millet travaille à la mise en place d’un programme Dene Kede à Hay River qui répond aux exigences du ministère de l’Éducation des TNO. Pour les élèves de l’école Boréale, un camp de castor avait déjà été expérimenté, mais il s’agissait d’une première pour le camp de trappe. Celui-ci s’adressait à tous les élèves de la classe de 5e et 6e année. Il a aussi été vécu par certains élèves de la 4e à la 6e année, ainsi que de la 7e et de la 8e année, dans le cadre d’un programme de leadership. Pour ce dernier, les organisateurs, ainsi que l’équipe-école, ont tenu à choisir des jeunes qui aimaient le plein air, mais qui, aussi, étaient souvent les plus réservés lors des activités. « On voulait des jeunes qu’on n’entend pas normalement », raconte M. Millette, en ajoutant qu’il s’agissait aussi de les amener à s’exprimer et à travailler en équipe. Un partenariat avec l’école élémentaire Princess Alexandra a d’ailleurs été mis en place, puisque des jeunes se sont joints aux élèves de 7e et de 8e année.
« Je suis extrêmement satisfaite de la structure que cet événement a prise cette année », a partagé Sophie Call, directrice de l’école francophone de Hay River. Elle rapporte que le but de ce camp de trappe était, en plus du volet éducatif, de développer un volet plus personnel, c’est-à-dire d’amener les jeunes à comprendre avec plus de profondeur les valeurs et modes de vie autochtones, en les vivant. Par son travail de préparation très élaboré, M. Millette, en partenariat avec M. Steve Beck, a permis l’atteinte de ces objectifs.
Patrick Poisson, enseignant de la classe de 5e et 6e année rapporte que ses élèves, à qui le camp de trappe s’adressait, ont apprécié l’expérience. Il raconte d’ailleurs qu’il avait été impressionné de voir le respect des Autochtones à l’égard de leurs aînés. M. Poisson était content que ses élèves aient pu voir de leurs propres yeux cette réalité. Même la monitrice de langue à l’école francophone, qui a eu la chance d’y participer, s’est dite plus que satisfaite de l’expérience unique qui lui a été donnée de vivre.
En plus de la trappe traditionnelle, les jeunes ont pu faire une randonnée de plus de 50 kilomètres à la recherche de caribous. Ils ont eu la chance de faire du traîneau à chiens, de participer au dépeçage de martres et d’assister à celui d’un lynx. Les élèves ont aussi appris à construire et à poser des collets de lièvres. M. Millette confie que la tenue des activités a été grandement facilitée par la présence de M. Beck et son aisance à communiquer avec les jeunes. « C’est un éducateur né! », a même partagé Stéphane Millette. Le camp de trappe de cette année a été réalisé grâce aux démarches de l’organisateur auprès du ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement, en coopération avec le ministère des Affaires municipales et communautaires et le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles. Le financement supplémentaire a permis à l’école Boréale « d’offrir ce camp de qualité », souligne Sophie Call. Il sera assurément repris l’an prochain.
Shawn Buckley, un pêcheur, Jerry Hordal, un garde-chasse, et Jamie Bastedo, un conteur, ont été du nombre des présentateurs.
