Les élèves du secondaire de l’école Allain St-Cyr reçoivent leurs jumeaux montréalais dans le cadre des Échanges jeunesse Canada YMCA.
Une vingtaine d’élèves de la classe d’accueil du secondaire Antoine-de-St-Exupéry de St-Léonard ont passé une semaine à Yellowknife. Selon certains d’entre eux, ce voyage au-dessus du 60e parallèle leur a fait découvrir un environnement qui représente bien le Canada : la neige et les activités nordiques. Alors que la réalité urbaine de Montréal n’affiche pas nécessairement toutes les couleurs du pays, que ces jeunes réfugiés ou nouveaux arrivants veulent mieux connaître, cet échange dans le Nord avec les élèves de l’école francophone de Yellowknife a rempli sa mission : rencontrer de nouveaux visages, apprendre le français et explorer la diversité culturelle du Canada.
L’accueil que leur a réservé leurs hôtes a vraiment touché ce groupe du Québec, comme l’exprime Farzad, originaire d’Afghanistan : « Ma famille est vraiment gentille, ils font tout pour que je sois content ». Pour d’autres, c’est le style de vie qui est inspirant : « Ils mangent beaucoup de poisson, c’est important pour la culture autochtone d’ici », explique Lucia, qui est autochtone du Pérou.
Les différentes activités proposées durant ces sept jours d’échange ont réussi à divertir d’une autre façon ces jeunes qui disent ne pas pouvoir apprécier les joies d’un réel hiver en pleine ville. Raquettes, glissades, motoneige, construction d’igloo… ils ont également improvisé une partie de hockey sur la baie de Yellowknife juste avant le feu d’artifice qui clôturait le festival d’hiver de la capitale ténoise. « Il y a plus de neige et c’est plus froid; ici, c’est un vrai hiver; ils ont beaucoup de temps pour apprécier les activités », pouvait-on entendre fuser lors d’une période de partage. Ces jeunes sont pourtant bien conscients du dicton énonçant que l’herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin, et comprennent que certains adolescents d’ici trouvent que ces activités ne les intéressent plus et que la vie dans une région éloignée peut paraître moins divertissante que celle de la grande ville. Anne-Marie Houle et Michel Coté, respectivement enseignante et éducateur, qui accompagnent ce groupe, ont profité de cette expérience pour souligner le fait qu’il y a des avantages et des inconvénients à chaque situation et que cette courte immersion dans un milieu où la langue française est minoritaire semble une excellente expérience pour faire valoir les aspects positifs ou négatifs de leur vie. Tous les jeunes ont remarqué la qualité des équipements scolaires et l’ambiance sécuritaire qui règne au sein de l’école, où le vol n’est pas dans les mœurs. « C’est un petit noyau francophone, et on peut apprécier le grand travail effectué derrière leur dynamisme. Je suis agréablement surpris par la qualité du français et de l’anglais que ces jeunes utilisent », témoigne Michel Coté devant ces jeunes majoritairement hispanophones qui débutent leur apprentissage du français au Québec dans un secondaire de 2 000 élèves.
Lors du voyage en retour de cet échange, ce sont 17 élèves de la 8e à la 11e année de l’ÉASC qui visiteront Montréal durant une semaine à la fin du mois de mai. « Nous leur préparons un trip urbain multiculturel durant cette semaine. Avec transports en commun, restaurant mexicain et manèges à la Ronde », raconte Anne Marie Houle, qui veut renforcer le contraste entre grands espaces et métropole.