La réunion publique de la CSF TNO, tenue le lundi 19 avril dernier, a permis à celle-ci de dresser un portrait un peu plus juste de ce qui s’en vient au cours des prochains mois, même si beaucoup de choses restent encore en suspens…
Formulaires de financement, politiques d’admission, prise de position officielle et états financiers ont été les points sur lesquels l’accent semblait avoir été mis par la CSF TNO dans sa préparation entourant cette réunion printanière.
Il a été question des formulaires de financement que le GTNO est actuellement en train d’étudier. Selon les dires de Suzette Montreuil, présidente de la CSF TNO, le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation consacrait une partie de son document, actuellement à l’étude, à un plan éducationnel pour appuyer la performance des élèves autochtones. Ce dernier se pencherait, notamment, sur la programmation à la petite enfance.
Si ce plan allait de l’avant, la présidente affirme que cela pourrait être bon pour la CSF TNO, afin qu’elle puisse renforcer la présence de ses programmes primaires et de garderies dans ses écoles. « J’ai essayé de présenter au ministre qu’on devait être vus comme des partenaires en tant que transition des langues autochtones au lieu de compétition », a laissé entrevoir Suzette Montreuil.
Ces discussions concernant le financement rappellent certainement que les dés ne sont pas encore jetés concernant l’année scolaire 2011-2012. Dans le rapport d’avril du directeur général, Philippe Brûlot, on mentionne d’ailleurs le cas de deux petites filles à l’école Boréale, dont l’admission n’est pas encore garantie. Ce dernier confirme qu’une demande d’exemption ministérielle a été formulée pour celles-ci par la présidente de la CSF TNO. « Nous jugeons que le bien-être de ces enfants, qui sont devenues francophones et qui y ont leurs amis à l’école Boréale, met en évidence le fait qu’elles devraient être acceptées pour cause humanitaire », écrit M. Brûlot. À noter que les deux fillettes ont fait trois années de préscolaire à l’école Boréale. Les recommandations du comité devraient être émises sous peu.
La CSF TNO en a d’ailleurs profité pour former un comité à partir des membres de son équipe afin de revoir leur position officielle concernant les politiques d’admission, un document qui sera présenté en Cour, à l’automne prochain.
D’autres parts, la CSF TNO a confirmé que le montant de 85 000 $ reçu à titre de financement de la part du Programme d’appui aux droits linguistiques (PADL) s’inscrit de façon favorable dans les états financiers. Selon Gaspard Kabanga, si toutes les dépenses envisagées sont effectuées tel que prévu, la CSF afficherait un surplus en fin d’année.
La CSF TNO a aussi profité de la réunion publique pour manifester sa satisfaction à l’égard de la prise en charge des travaux d’entretien par Travaux publics, à la place de YK1. En fin de réunion, Philippe Brûlot a laissé ses commissaires sur la réflexion de profiter de leur retraite pour effectuer un cheminement vers la communauté autochtone. « Si on combinait ça avec une activité qui nous conscientiserait sur la réalité autochtone », a-t-il proposé à ses commissaires, qui ont semblé favorables à cette idée. Rendez-vous à la prochaine réunion publique, le 17 mai prochain!
