À Fort Providence, l’école Deh Gah est devenue la première école des Territoires du Nord-Ouest à présenter une programmation à l’année.
« Nous voulions mieux répondre aux besoins de nos élèves », répond d’emblée Lois Philipp, directrice de l’école Deh Gah de Fort Providence, au sujet de leur décision de remanier le calendrier scolaire et d’offrir l’école à l’année. Selon la dame, cette décision ferait déjà ses preuves : la première journée d’école, le 6 août dernier, ayant enregistré le plus haut taux de présence au sein de ses élèves. Ce remaniement scolaire vise deux objectifs bien précis, celui d’augmenter l’assiduité dans les classes et celui d’améliorer les performances académiques des élèves.
12 mois par année, mais le même nombre de jours d’école que toutes les autres écoles aux TNO : « Nous respectons le même nombre de jours d’école et de congé que partout ailleurs aux Territoires du Nord-Ouest », explique Mme Philipp. La différence? La répartition. « Nous savions que nous voulions un congé estival plus court », rapporte la directrice de l’école Deh Gah : « Nous avons donc cherché à développer quatre étapes scolaires qui sont entrecoupées par des congés scolaires. Ces derniers respectent les congés traditionnels. »
« Le plus gros changement que nous avons vu jusqu’à maintenant se situe au niveau des élèves du secondaire », rapporte la directrice de l’établissement. L’école Deh Gah présente dorénavant quatre blocs de cours, divisés en quatre étapes, Mme Philipp confie : « Comme ça les élèves savent que tout est fini, par exemple, au mois d’octobre, et qu’ils feront quelque chose de nouveau. » Cette façon de faire, espère la directrice, continuera d’encourager les élèves à assister à leurs cours, et par le fait-même, à améliorer le taux de réussite scolaire. « Cette année est une année pilote », dit-elle.
Ainsi, les élèves auront dorénavant droit à six semaines de congé durant l’été (cinq pour leurs enseignants), neuf jours en octobre, trois semaines à Noël et deux semaines au mois de mars. Ces quatre pauses sont précédées des quatre blocs de matières scolaires à couvrir : sciences, langues, mathématiques et études sociales.
« La plupart des grandes villes au pays offre des programmes scolaires à l’année! », soulève d’ailleurs la directrice, qui a complété ses études en enseignement à Calgary, où on offre ce type de calendrier dans certaines écoles. « C’est unique au Nord, mais pas au reste du pays! », soutient Mme Philipp.
Elle ajoute que le congé du mois d’octobre coïncidera avec la saison traditionnelle de chasse. La totalité des 170 élèves de l’école Deh Gah sont d’origine autochtone, selon la directrice.
D’abord présentée à la collectivité, l’an dernier, ce concept d’école à l’année a reçu l’approbation d’environ 70 % des parents, explique Mme Philipp. L’école consultera les parents, de nouveau, au terme de cette première année scolaire. Ils décideront si ce projet a le feu vert à long terme ou non. « Les gens voudraient aussi voir le programme d’immersion en langue slavey du sud s’agrandir jusqu’en 6e année », glisse d’ailleurs Mme Philipp, en terminant.
-30-
