Jessica Jean est arrivée, il y a un mois déjà, dans la petite communauté de Fort Smith. Mardi dernier, elle a accueilli sa nouvelle marmaille d’élèves de 2e et 3e année à l’école primaire Joseph Burr Tyrrell. Une première journée… en carrière!
Fraîchement diplômée de son baccalauréat en enseignement du primaire (doublé d’une majeure en français), de l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, Jessica Jean, alias Madame Jessica, est venue tenter le tout pour le tout à Fort Smith. Déménager dans le Nord est une grande décision pour quiconque, mais il en devient tout un défi pour cette jeune enseignante qui vient y vivre sa première année à la tête de l’emploi, dans une classe de niveaux mixtes par-dessus tout!
Si le tout aurait pu paraître effrayant, il ne semble pas en être le cas pour Jessica qui se sent très bien entourée dans son milieu de travail. « Marla [Chassé-Mateus] est là et j’ai beaucoup d’autres collègues prêts à m’aider! », assure-t-elle. Elle soutient apprécier le calme et la sérénité des gens de Fort Smith. « Les gens sont tellement gentils! », s’exclame-t-elle.
La jeune femme de 25 ans, originaire du petit village acadien de Shippagan, confie avoir toujours lorgné les destinations nordiques. Il en était de même pour son copain, Christian Brideau, ayant quant à lui grandi à Tracadie. « Le premier qui obtenait un emploi, l’autre suivait », stipule Jessica, qui a été la première à en dénicher un. « Le vendredi avant le début des classes, mon copain a trouvé un emploi au collège », raconte la jeune femme, ce dernier étant déménagé à Fort Smith avant d’avoir décroché un emploi. Christian Brideau est ainsi devenu enseignant de chimie et de mathématiques au campus Thebacha du Collège Aurora, à peine quelque temps après son arrivée. Le couple est déjà installé dans leur nouvelle maison à Fort Smith, avec leurs deux autres compagnons de vie : un golden retriever et un labrador noir.
Pourquoi le Nord?
Jessica partage être fascinée par la culture autochtone et ses fondements. « Je veux comprendre la culture et comprendre ce qu’ils ont vécu », explique l’Acadienne qui établit un certain parallèle entre le sort des Autochtones lors de l’arrivée des Européens et celui des Acadiens, lors du débarquement. « Nous avons aussi perdu des droits », explique-t-elle, en établissant qu’elle ressent une sympathie naturelle face à ce peuple. Elle compte bien se lancer dans des lectures sur l’histoire des Autochtones aux TNO très prochainement.
Par rapport à ses attentes et à son arrivée dans le Nord, Jessica confie être étonnée : « Je ne me sens pas dans le Nord du tout! » Elle ajoute s’être attendue à voir un mode de vie traditionnel plus apparent chez les Autochtones ténois, notamment dans leur style vestimentaire. Hormis ce détail, la jeune femme affirme qu’elle tentera de s’imprégner de la culture et des coutumes traditionnelles du mieux qu’elle le pourra.
« Peut-être, lorsqu’il fera froid, je me sentirai plus dans le Nord! », rigole l’enseignante en s’empressant d’ajouter qu’elle est bien prête à affronter l’épreuve quasi polaire : « J’ai un gros manteau! Je suis prête… je m’attends au pire! » Loin d’être effrayée par la noirceur à venir, Jessica se promet bien de s’adonner aux joies de l’hiver et à ses sports. Sportive, tout comme son copain (il a joué au hockey dans la Ligue junior majeure du Québec), elle prévoit peut-être même enfiler le chapeau d’entraîneuse de soccer pour les jeunes, ayant elle-même joué dans l’équipe de son université. « Ça reste à voir, je me laissais le temps de m’habituer [à Fort Smith] avant », lance la jeune femme, la tête tout de même remplie à ras bord d’idées à réaliser durant son long séjour à Fort Smith.
Bienvenue à Jessica et Christian!
