Les gens du Nord se sentent lésés du manque d’options.
Le gouvernement devrait abolir toute restriction d’admission à l’école Boréale de Hay River et investir dans la construction d’un gymnase pour cet établissement plutôt que dans des frais de justice. C’est la position défendue par une pétition électronique sur le site Internet de l’Assemblée législative.
Shelley Maher, de Hay River, est l’initiatrice de cette pétition qui est en ligne depuis le 16 septembre et sera enlevée le 16 décembre. « Il y a des gens qui ont été ici toute leur vie, déplore-t-elle, et qui ont payé leurs taxes, et ils n’ont pas l’option d’envoyer leur enfant à l’école de leur choix. » Shelley Maher affirme que les gens du Nord se sentent lésés dans leurs droits. Elle-même a inscrit un premier enfant à l’école Boréale au moment où la Commission scolaire francophone des TNO (CSFTNO) gérait encore les admissions; deux autres y ont été admis ultérieurement, en vertu du paragraphe 23.2. Shelley Maher considère que le fait de parler les deux langues officielles du pays donne davantage d’occasions d’emploi à ses enfants.
Selon la pétition, l’école Boréale est trop petite et il est plus difficile d’attirer des professionnels à Hay River d’autant plus qu’ils ne peuvent y choisir l’établissement d’enseignement de leurs enfants. Enfin, le texte de la pétition demande que se termine la bataille juridique opposant le gouvernement ténois à la CSFTNO et à l’Association des parents ayant droit de Yellowknife (APAFY).
Il n’y a pas de version papier de cette pétition qui, au moment de mettre sous presse comptait 27 signatures. « Il y a beaucoup de soutien à cette cause que ce que montre ce chiffre, affirme Shelley Maher. Mais il y a à Hay River beaucoup d’enseignants et d’employés du gouvernement, et ils n’ont pas le droit de signer de pétitions. Avoir su, j’aurais fait la pétition différemment. »
Le soutien à la pétition, analyse Shelley Maher, vient principalement de personnes intéressées par le choix en éducation. Elle n’a pas défini parmi eux de profil, par exemple, des gens d’origine francophone.