Depuis 1971, le Département des Ressources Naturelles, de la Faune et la Flore et du Développement Économique maintient une banque de données sur les déversements de matières dangereuses. On constate une progression quasi constante du nombre de cas signalés d’année en année. Les raisons données pour expliquer ce phénomène seraient l’augmentation de l’activité industrielle et une sensibilisation des entreprises au signalement et au contrôle des déversements.
En 1997, 268 cas ont été signalés et confirmés, 15 de plus que l’année précédente. De ceux-ci, un fort pourcentage (40%) a été enregistré dans la région du nord du Grand Lac des Esclaves. La région de Baffin vient au deuxième rang avec 19%.
Les principaux produits identifiés ont été les huiles combustibles, incluant le diesel et l’huile à chauffage (46%). Plusieurs facteurs causèrent ces déversements dont les fuites de réservoirs, tuyauterie endommagée, débordements des réservoirs.
Autres exemples de produits détectés: nitrate d’ammoniac, huile à moteur, carburant à avion, mercure, solvants, gaz propane, eaux usées.
En fait, ces dernières représentent de loin la plus grande quantité déversée, sept fois plus que le pétrole brut qui vient en deuxième.
Les grands responsables? Le secteur minier entre autres avec 32%. Viennent ensuite les gouvernements territorial, fédéral et municipal avec 22%. Il faut tout de même noter que ces secteurs ont pour politique de rapporter tout déversement.
Pour conclure, mentionnons que selon le Ministère, la plupart des déversements de matières dangereuses auraient pu être évités et sont attribuables à l’erreur humaine: négligence dans le maintien des équipements et la formation du personnel, nombre insuffisant d’inspections.