le Lundi 14 juillet 2025
le Vendredi 12 novembre 1999 0:00 Environnement

Anderson donne le feu vert Mine Diavik

Anderson donne le feu vert Mine Diavik
00:00 00:00

Le ministre fédéral de l’Environnement, David Anderson, a renvoyé le 5 novembre dernier le projet minier de Diavik aux trois autorités fédérales responsables de prendre les mesures de réglementation relativement aux permis, licences et autorisations.

Pour la compagnie Diavik Diamond Mine Inc., cette décision du ministre David Anderson démontre que le projet minier n’aura pas de répercussions négatives important sur l’environnement et que les inquiétudes de la population ne nécessitent pas une évaluation environnementale supplémentaire.

Du côté des représentants gouvernementaux, tout semble baigner dans l’huile. « J’accueille avec plaisir l’approbation du ministre Anderson concernant le Rapport d’études approfondies », a déclaré le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Robert Nault. « Je suis ravie de la décision prise par le ministre de l’Environnement et je remercie tous les partenaires dans ce projet » a, quant à elle, indiqué Ethel Blondin-Andrew, députée fédérale de l’Arctique de l’Ouest. Du côté des Autochtones, la réaction face à cette décision est loin d’être positive.

Le chef Felix Lockhart de la première nation de Lutsel K’e s’est dit exaspéré par la décision du ministre fédéral de l’Environnement. « Le ministre a démontré clairement dans sa récente décision que nos préoccupations ne sont pas une priorité. Quelle confiance dans la future gestion environnementale de ce projet alors que nos inquiétudes sont déjà négligées ?», a demandé le chef Felix Lockhart. De son côté, la Nation dénée exprime aussi des inquiétudes face à la décision car, soutient la Nation dénée, la décisions ne reflète pas les inquiétudes soulevées lors de l’étude du projet. « Nous sommes déçus par la façon dont le ministre Anderson est parvenu à sa décision », a déclaré Bill Erasmus, chef de la Nation dénée. Cette prochaine phase du projet consiste à renvoyer le projet vers les trois autorités gouvernementales qui émettent les différents permis et licences : le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, le ministère des Ressources naturelles et Pêches et Océans Canada. Selon le ministre, toutes les mesures d’atténuation contenues dans le Rapport d’études approfondies et les autres mesures garantes de l’environnement seront abordées par les accords et la réglementation de ces ministères.

Parmi les permis et autorisations nécessaires, mentionnons le permis d’utilisation de l’eau, les baux fonciers, la ratification d’un accord en matière environnementale et d’un accord sur le suivi socio-économique. Selon les termes de la décision, les accords devraient inclure les autochtones, mais sans que ce soit obligatoire.